Les onze fioretti de François d’Assise - Roberto Rossellini - critique

Critique : Le cinéaste italien brosse un portrait simple, dénué du merveilleux et de l’idée de la sanctification, souvent attachés aux longs métrages relatant la vie d’un Saint.
Les séquences s’enchaînent à l’appui d’un carton qui annonce le sujet : elles montrent chacune un aspect de la personnalité du religieux et des hommes qui l’accompagnaient.
On évoquera le groupe pris sous une pluie torrentielle, cherchant à s’abriter dans une cabane qu’il a lui-même bâtie. Il en est violemment chassé, sans se défendre, par un berger qui se l’est accaparée.

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On mentionnera François qui va recueillir le vieux Jean, voleur de bétail, râleur et maladroit. Il sera ensuite l’un des plus fidèle serviteurs du religieux.
On parlera aussi du siège d’un village, au cours duquel le chef d’un groupe de mercenaires, ridicule dans son encombrante armure, va plier face à la détermination d’un disciple de François.
Dans chaque tableau, un ou plusieurs éléments sont révélés de ce que l’histoire a retenu de ce célèbre saint : le vœu de pauvreté, le manteau donné à un nécessiteux, ou encore l’amour des animaux.

Loin d’être un indigeste pensum, le long métrage, sur un scénario de Federico Fellini, dégage tout au contraire une réelle légèreté, une joie communicative, un humour sous-jacent et au final un vrai respect pour l’héritage laissé dans l’histoire par ce célèbre personnage de la religion catholique, qui a créé l’Ordre des Frères Mineurs.

La dimension mystique de l’œuvre de Roberto Rossellini, souvent présente dans ses autres films (comme l’attestent les fins de Stromboli ou de Europe 51, par exemple), trouve ici une pleine illustration dans cette description toute simple, presque joyeuse de cette illustre figure.