Sur le chemin de l’école
Le 17 septembre 2015
Après Sur le chemin de l’école, Pascal Plisson poursuit son éloge de la jeunesse, à travers un nouveau film riche d’espoir et d’émotions, entre poésie, conte et documentaire.
- Réalisateur : Pascal Plisson
- Acteurs : Nidhi Jha, Albert Gonzalez Monteagudo, Delgermurun Deegi Batjargal
- Genre : Documentaire
- Nationalité : Français
- Durée : 1h26mn
- Date de sortie : 23 septembre 2015
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Après Sur le chemin de l’école, Pascal Plisson poursuit son éloge de la jeunesse, à travers un nouveau film riche d’espoir et d’émotions, entre poésie, conte et documentaire.
L’argument : Aux quatre coins du monde, de jeunes garçons et filles se lancent un défi : aller au bout de leur rêve, de leur passion et réussir l’épreuve qui va bouleverser leur vie. Ensemble ils vont vivre une journée unique celle de toutes les espérances.
Notre avis : On prend les mêmes et on recommence. Voilà la première impression qui nous vient lorsqu’on découvre Le Grand Jour. Un nouveau film choral qui met en lumière quatre enfants d’horizons divers mais avec un même but, réaliser leur rêve. On est peu dépaysé depuis Sur le chemin de l’école, les codes sont les mêmes. Mais après le succès inattendu de ce dernier en 2013, Pascal Plisson a pu mesurer l’intérêt que porte le public au thème de l’enfance et de l’éducation. Voici donc Nidhi 15 ans, Deegi 11 ans, Tom 19 ans et Albert 11 ans vivant respectivement en Inde, Mongolie, Ouganda et Cuba. Ce film est un documentaire, en cela il n’y a pas d’acteurs mais des enfants choisis pour être filmés. Nous sommes donc transportés d’un pays à l’autre, au sein de chaque famille dans ce cocon qui permettra sans doute la réussite de ces enfants pour le moins semblables à n’importe quel autre enfant. C’est tout l’intérêt d’un film choral, mettre en parallèle et permettre au spectateur de constater les différences et les similitudes existantes entre ces enfants mais également de créer un lien avec son monde à soi, sa propre culture, son vécu, sa classe sociale. Le film ne traite pas de l’exception, mais de l’universel. Il nous invite à regarder ces enfants comme les nôtres de part la proximité qu’il autorise en nous immergeant dans le quotidien de ces familles. Il soulève aussi la question de l’éducation, quelle éducation pour quel résultat ? Tous pauvres, mais tous encadrés et tous choyés, voilà le tableau des enfants qui nous est dressé du début à la fin du film. Que la réussite est en lien avec l’entrain de toute une famille derrière un enfant, et de l’espoir qu’elle mise en lui, aidée par ses croyances. Ces parents soutiennent et responsabilisent leur enfant, en leur laissant le choix et en l’acceptant, mais en leur rappelant le prix à payer en termes de sacrifices et de persévérance pour atteindre l’objectif qu’ils se sont fixés. La réussite scolaire est un élément clé pour ces familles issues de pays pauvres, un moyen indispensable d’accéder à une situation décente voire plus. Chaque enfant va devoir surmonter une épreuve couperet, un examen qui décidera leur avenir, et qui servira de dénouement au film.
(C) Pathé Distribution
La force du dernier long métrage de Pascal Plisson est celle du cœur, de ces familles et du spectateur, faire émerger les émotions en confrontant les vécus, les expériences, les couleurs aussi. Il y a de la joie dans ce film, il y a de la vie : des plans larges sur de grands espaces tantôt urbains, tantôt naturels, les regroupements des gens se baignant dans le Gange, la faune et la flore du Parc national Queen Elizabeth en Ouganda. Cela nous émeut, et nous permet de prendre conscience de l’univers dans lequel évoluent ces enfants. Cependant, ces émotions sont aussi trop recherchées, notamment par l’utilisation d’un fil conducteur musical pompeux destiné à assister le spectateur qui n’arriverait pas à laisser sortir la larme. Il n’était pas utile pour Pascal Plisson d’apporter à son œuvre un tel sentimentalisme, d’autant que l’ensemble du film surfe sur un tsunami de pudeur, ce qui apporte un contraste malvenu. Sans doute, cela avait pour ambition de glorifier et sacraliser le destin de ces enfants, tels des « élus » aux yeux de leurs parents, mais n’est-ce pas de cette façon qu’on peut laisser croire au spectateur qu’il n’est pas concerné ?
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