Le 12 septembre 2013
La Revue Dessinée : du reportage, du documentaire et des enquêtes... oui mais le tout en BD.
La Revue Dessinée : du reportage, du documentaire et des enquêtes... oui mais le tout en BD.
Le moment est finalement arrivé, après une longue attente, le premier numéro de La Revue Dessinée débarque, aujourd’hui, jeudi 12 septembre 2013 dans toutes les (bonnes) librairies françaises, belges, suisses et canadiennes si vous optez pour le format papier, qui vous en coûtera 15 euros, ou sur l’AppStore pour 3,59€ si vous êtes un adepte de la tablette numérique. Preuve en est, s’il en est encore besoin, que la bande dessinée a définitivement acquis toutes ses lettres de noblesse puisque cette revue trimestrielle d’informations en BD, fait la "une" sur tous les médias.
Ce premier numéro, tant attendu, comportera au total 228 pages, sans publicité, avec l’objectif annoncé de raconter le monde avec un regard graphique. Mais avant de revenir sur le contenu précis de ce premier numéro du magazine, que les abonnés et nous autres privilégiés ont eu le plaisir de découvrir, revenons sur deux ans d’aventures.
Tout commence, il y a deux ans, en automne 2011, lorsque le dessinateur Franck Bourgeron, rédacteur en chef de la revue, contacte quelques-uns de ses amis, moins d’une dizaine (Olivier Jouvray, Kris et Sylvain Ricard, Virginie Ollagnier et le journaliste David Servenay), auteurs de bande dessinée pour leur proposer de se prendre en main. Leur idée ? Se lancer dans "l’aventure de l’enquête, du reportage, des sciences, de l’histoire, du fait divers... en bande dessinée". Mais ce n’est pas tout :
Parce qu’ils aiment à la fois l’odeur de l’encre et la navigation numérique, ils décident de créer une application numérique et un magazine papier. Pourquoi se priver !
Parce qu’ils constatent la paupérisation des auteurs de bande dessinée, ils décident que La Revue Dessinée permettra aux auteurs de prépublier leurs travaux, avant de les proposer aux éditeurs classiques. Il faut le dire, les cofondateurs sont d’abord des créateurs qui veulent redonner de la valeur à leur métier.
L’idée sera officialisée en janvier 2012 lors du Festival International de la BD à Angoulême. Et, pour rester indépendant dans leur projet, les fondateurs décident de passer par la voie du crowdfunding afin de financer leur revue. Ils utilisent la plate-forme Ulule avec un objectif fixé à 5000 € ; un montant vite pulvérisé pour atteindre plus de 36000 € grâce à pas moins de 736 soutiens. Une entreprise couronnée de succès grâce aussi à la participation de particuliers passionnés de BD mais aussi grâce à l’aide de Gallimard via Futuropolis (dont le catalogue est parfaitement raccord avec le projet). D’une idée est donc née une revue à laquelle les auteurs ont fini par aller frapper à la porte pour participer à l’aventure. Les fondateurs ont toutefois décider de garder le contrôle de l’affaire en conservant 80% du capital de la société.
Pour atteindre ce succès, outre une bonne campagne sur les réseaux sociaux, la revue a fait preuve d’une stratégie de communication implacable par le biais de différents partenariats avec France Info (avec la création de « Trait d’info »), Mediapart , l’INA (qui ouvre son fonds aux auteurs) et la BPI (qui va organiser des débats).
Une revue qui a su reprendre la tradition du dessin de presse pour aller plus loin. Une revue qui a aussi décidé de tenir compte du numérique et des évolutions de la bande dessinée.
Par ailleurs, si vous êtes effrayés par le rythme trimestrielle de parution, n’ayez crainte puisque, entre temps, le site internet "vous propose, entre deux parutions, des dessins de presse, des modules numériques innovants. Le tout porté par l’exigence de vous proposer une information de qualité, avec une approche pédagogique et en utilisant toute la palette imaginable de l’expression graphique".
Pour quel résultat ?
Étonnant, riche, varié, drôle et de qualité les adjectifs ne manquent pas pour qualifier le sommaire de ce premier numéro doté de 13 récits tous plus différents les uns que les autres. Nous avons ainsi droit à une grande variété de thèmes et de styles pour un ensemble plus que convaincant. Vous pourrez ainsi lire un très bon reportage au Congo de Jean-Philippe Stassen ou une chronique sémantique de James sur le féminin de "salaud" qui ne manquera pas de vous interpeller.
Pour finir, quelques infos sur le second numéro prévu pour le 9 décembre : il traitera, entre autres choses, des libertés numériques et il vous emmènera sur les traces d’Emmanuel Lepage à Fukushima.
Une belle revue pour de la BD reportage de haut niveau qui mêle vulgarisation économique, chronique du quotidien, humour scientifique ou encore gout du voyage grâce à des auteurs de qualité.
Galerie Photos
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