La planque - la critique

Une comédie navrante qui renvoie au pire de la production banlieusarde d’EuropaCorp.

L’argument : Kiko, Gilles et Pera braquent une banque et s’enfuient avec 45 millions d’euros répartis dans trois sacs Vuitton. En sortant, ils découvrent avec stupéfaction que Titi, le chauffeur du gang, et sa Fiat Panda ont disparu. Kiko, la tête pensante du trio cagoulé, ne trouve pas de meilleur refuge qu’un commissariat pour échapper à la police !

Notre avis : En 1998, EuropaCorp lançait avec la série des Taxi un nouveau genre cinématographique : la comédie banlieusarde aux vannes pas toujours très fraîches. Revoici le studio à l’œuvre, profitant des recettes de ses grands succès pour financer quelques projets à plus petit budget, et ainsi donner leur chance à de jeunes talents. Si vous avez loupé Les Mythos en juillet et que vous trouvez que Beur sur la ville sort dans trop longtemps, vous pouvez profiter du calme de la rentrée des classes pour vous compromettre devant La Planque. Pas une blague qui vole à la bonne hauteur, pas une situation qui amuse, pas un personnage qui sort du lot, pas un dialogue qui percute. On s’est contenté de réunir les conditions d’une caricature (de plus) de la police, en validant mollement les gags obligatoires dans ce genre d’exercice : grands barbus en burka, petite fille au langage ordurier, courses poursuites en Fiat Panda, héros coincé dans les toilettes à la turc avec un pied dans le trou... La Planque fait aussi partie des films où les mecs ne parlent pas de « braquage », mais de « braquo », ça fait gouailleur et viril. On sort de la salle en se disant que le sympathique fantôme de Max Pécas ne devait pas être bien loin.