La Femme nous nappe de son Mystère

Clémence Quélennec et les garçons. Une voix spectrale dans un album qui aurait pu se faire la bande-son d’un nanar ésotérique français des années 70, le jeu des genres est lancé. La Femme revient balancer un 2e album en cette rentrée de Septembre, célébré par un hit single, avec vidéo-clip éponyme pour marketer la chose.
La philosophie du groupe s’inscrit autant dans des lyrics qui se font l’écho d’un mode de vie, d’une jeunesse d’époque, la leur, avec une façon nonchalante de détacher les vocals du maelstrom de sons hallucinogènes où le charme d’un fantastique suranné opère.

Copyright : Alessio Boni

Avec des rythmiques sixties cosy (Où va la monde) remises à la mode par Orbit dans les années 90, ce collectif de bonne humeur sur un Tatiana, succédané foutraque entre Plastic Bertrand et Téléphone, mâtiné d’explosion instrumentales très Indie, nous balade dans leur déambulations nocturnes, pour des nuits blanches où l’on en vient, non sans humour, à s’adresses à sa Mycose qui brûle de l’intérieur.
Dans ce grand déballage entre grotesque avéré et épanchement vaporeux, où les voix obsèdent dans leur attachement à une sensualité morbide et donc de Mystère, titre approprié du projet, on s’extrait définitivement de la réalité pour se noyer dans un final exaltant au gré de 13 minutes de Vagues qui ferment habilement les pistes d’un beau jalon made in France.

Meilleur titre de l’album (et également premier single) :
Shynx