Le 25 mars 2020


- Réalisateur : Mathieu Amalric
- Acteurs : Léa Drucker, Mathieu Amalric, Laurent Poitrenaux, Stéphanie Cléau, Mona Jaffart
- Genre : Drame, Policier / Polar / Film noir / Thriller / Film de gangsters, Thriller
- Nationalité : Français
- Distributeur : Alfama Films
- Durée : 1h15mn
- Date télé : 25 mars 2020 20:55
- Chaîne : Arte
- Date de sortie : 16 mai 2014
- Festival : Festival de Cannes 2014

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Élégant et concis, le second long métrage réalisé par Mathieu Amalric est une curiosité, à défaut d’être un film majeur.
Résumé : Un homme et une femme s’aiment en secret dans une chambre, se désirent, se veulent, se mordent même. Puis s’échangent quelques mots anodins après l’amour...
Critique : Second long métrage réalisé par Mathieu Amalric, après Tournée, La Chambre bleue est une adaptation fidèle à l’ambiance oppressante des romans de Simenon. Une élégante structure en flash-back permet un montage alterné entre des scènes montrant un couple adultère s’aimer dans une chambre d’hôtel, et le procès de l’homme (Amalric), dont on ne sait trop au début s’il est accusé d’avoir tué son épouse (Léa Drucker), sa maîtresse (Mona Jaffart), ou le mari de celle-ci, un pharmacien atteint d’une grave maladie. Amalric est indiscutablement un auteur d’atmosphère, et son film est une épure au style séduisant, qui dans ses meilleures séquences n’a rien à envier à d’autres adaptations modèles du romancier.
- Copyright Alfama Films (ex-Alma Films)
On songe ici surtout à La Vérité sur Bébé Donge (H. Decoin, 1952), Monsieur Hire (P. Leconte, 1989), ou Betty (C. Chabrol, 1992). Mais là où ces cinéastes s’avéraient de véritables conteurs, Amalric abuse un peu trop de la pose et de la lourdeur d’une partition musicale surlignant l’action et les instants censés être les moments forts du récit. Et si Laurent Poitrenaux est convaincant en juge bienveillant mais tenace, les deux interprètes féminines ont un jeu un brin compassé et inexpressif. Mais on sera reconnaissant à l’acteur et réalisateur d’avoir opté pour un format de soixante-dix minutes, à une époque où le moindre film minimaliste et intimiste se force d’atteindre les deux heures. Une curiosité, à défaut d’être un film majeur.