Illusions perdues
Le 5 juillet 2010
Autour d’un personnage fascinant incarné par l’excellent Edward Norton, une romance plutôt fade qui tourne en petit shyamalisme...
- Réalisateur : Neil Burger
- Acteurs : Edward Norton, Jessica Biel, Paul Giamatti
- Genre : Drame
- Nationalité : Américain
- Date de sortie : 17 janvier 2007
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– Durée : 1h50mn
– Titre original : The illusionnist
Autour d’un personnage fascinant incarné par l’excellent Edward Norton, une romance plutôt fade qui tourne en petit shyamalisme...
L’argument : Au début du XXe siècle, à Vienne, un magicien surdoué retrouve son amour d’enfance, qui est sur le point de devenir princesse. Il échafaude un plan pour s’enfuir avec elle, quand celle-ci est assassinée...
Notre avis : L’illusionniste est un drôle d’objet cinématographique, qui navigue entre le kitch "d’époque" début de siècle - avec bord de pellicule flouté et effets vintage - et le fantastique tendance (périmée) à la M. Night Shyamalan. Le suspense et la romance se mêlent plutôt mal dans une ambiance sombre, théâtres pleins d’ombres, villes grises, campagnes nocturnes et espion à moustache. Pourtant le personnage principal de ce faux drame historique méritait bien un film. Eisenheim, magicien mystérieux, mutique, d’une intelligence rare, est magistralement incarné par Edward Norton. Les choses se corsent quant il faut parler sentiments, et l’histoire impossible qui unit Eisenheim à sa belle (pourtant très correctement incarnée par Jessica Biel) tourne rapidement à la caricature avec scène d’amour près du feu.
Dommage, d’autant plus que L’illusionniste, entamé sous les auspices du mystère, s’enfonce peu à peu dans un des pires travers dont souffre le fantastique moderne : le twist final, exercice ô combien délicat. Tout entier tendu vers sa fin, prévisible, le premier film de Neil Burger perd consistance, devient, à l’image des fantômes qu’Eisenheim fait apparaître sur scène, une illusion. Tous les beaux effets, les seconds rôles impeccables (Paul Giamatti et Rufus Sewell) semblent entièrement concentrés vers les derniers instants du film, où ils s’efforcent de paraître surpris. Une regrettable fin pour un film dont on ne gardera qu’une image, marquante, celle d’Edward Norton, magnifique, froid, presque diabolique, mystérieux sur la scène de son petit théâtre des illusions.
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