Gosse d’Afrique
Le 26 décembre 2020
Un dessin animé vif qui enchantera les plus petits. Les parents risquent de trouver le temps long.


- Réalisateurs : Michel Ocelot - Bénédicte Galup
- Genre : Animation, Film pour enfants
- Nationalité : Français
- Distributeur : Gebeka Films
- Durée : 1h15mn
- Date télé : 20 novembre 2021 22:35
- Chaîne : Gulli
- Date de sortie : 7 décembre 2005

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Résumé : De nouvelles aventures de Kirikou, racontées par le grand-père trônant dans sa grotte bleue. Il nous dit comment le petit garçon inventif est devenu jardinier, détective, potier, marchand, voyageur et médecin, toujours le plus petit et le plus vaillant des héros.
Critique : Kirikou et la sorcière, succès surprise de 1998, avait réussi l’audacieux pari d’imposer un dessin animé inspiré du folklore africain. Michel Ocelot (et sa coréalisatrice, Bénédicte Galup) rempilent pour ce deuxième volet des aventures du petit Africain.
Le film n’est pas une suite, mais un retour en arrière, racontant quatre courtes aventures (à peine vingt minutes chacune) du petit Kirikou. Il est difficile, sur une aussi brève durée, d’impliquer réellement le spectateur. Pour contourner le problème, Michel Ocelot, avec un évident talent de conteur, privilégie une narration claire, quoiqu’un peu simpliste (le schéma narratif est toujours le même). Efficace comme ces histoires courtes que l’on se raconte au coin du feu. Malgré cela, il se permet quelques digressions bienvenues, comme cette agréable balade à dos de girafe où l’on découvre, en même temps que Kirikou, l’incroyable diversité des paysages africains, les beautés d’une nature luxuriante.
Mais on peut également voir, en filigrane, le portrait d’une Afrique qui attend désespérément l’occasion de sortir de sa condition miséreuse. Il ne suffit que d’une impulsion (ici, c’est Kirikou qui se charge de convaincre les villageois, et de briser leurs réticences). Ainsi, le dernier sketch nous montre clairement que le salut ne peut passer que par l’entraide. C’est en mettant chacun à contribution et en luttant contre des préjugés fermement implantés (un homme est réticent à porter un bébé) que les villageois parviendront à déjouer les plans de la sorcière. Un beau message humaniste, un bel hymne à la détermination (Kirikou ignorant les avertissements de ses voisins : "Tu nous ennuies avec tes enfantillages obstinés").
On regrettera donc une simplicité narrative qui, si elle rend le film compréhensible pour les plus petits, risque d’ennuyer les adultes. Ils pourront tout de même admirer le graphisme si particulier de la série, donnant lieu à quelques belles scènes.