Kiriko-La chronique BD

Kiriko est un one-shot de Shingo Honda paru chez Komikku. Il s’agit d’une histoire de fantôme dans un collège, un classique japonais, court et efficace. D’ailleurs Shingo Honda n’en est pas à son coup d’essai en matière d’horreur puisqu’il est aussi l’auteur de la série Hakaiju recommandée par l’Association des Critiques et journalistes de Bande Dessinée et disponible chez Tonkam, en France.

Kiriko Komikku

Ici on se retrouve face à une bande d’anciens élèves, convoqués dans leur ancien collège par une mystérieuse lettre. L’idée est de célébrer la mémoire d’une ancienne élève de leur génération morte à la fin du collège, 16 ans avant. Sauf que la réunion va être contrariée par quelque chose bien décidé à les tuer tous. Une histoire assez classique en fin de compte mais bien menée pour proposer un one shot efficace à défaut d’être révolutionnaire dans le genre horreur japonais.

On apprécie toutefois le crescendo (ou le decrescendo vous vous ferez un avis) qui coure le long de l’histoire. Tout commence bien : belle journée, belle ambiance, belles carrières des uns et des autres. Puis étape par étape cela se dégrade en même temps que la pression et la peur montent. Le temps se dégrade, un éboulement de terrain empêche la sortie, l’électricité saute, les nerfs lâchent et les belles façades tombent. Tout se dégrade et s’écroule un peu plus à chaque mort. Le tout pour que le lumière soit faite sur la mort de cette camarade de classe à la fin du collège. Cette progression bien menée, avec un petit basculement final pour achever le tout, rend la lecture agréable.

Kiriko Komikku

Le dessin suit habilement la montée en tension des personnages en proposant des visages lisses qui se fissurent au fur et mesure que les morts se succèdent et que la vérité se dévoile. Le tout est livré sans surenchère gores (bon, les morts sont particulièrement brutales mais juste ce qu’il faut) pour permettre de se concentrer sur l’aspect psychologique.

Un bon one shot, simple et efficace.