Dead or alive
Le 22 juillet 2022
Un an après Rocky, Rambo is alive. Pour le meilleur.
- Réalisateur : Sylvester Stallone
- Acteurs : Sylvester Stallone , Julie Benz, Paul Schulze, Ken Howard, Graham McTavish
- Genre : Action, Film de guerre
- Nationalité : Américain
- Distributeur : Metropolitan FilmExport
- Durée : 1h30mn
- Date télé : 23 juillet 2022 20:50
- Chaîne : Ciné+ Frisson
- Titre original : Rambo
- Date de sortie : 6 février 2008
- Voir le dossier : La saga Rambo
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Résumé : John Rambo s’est retiré dans le nord de la Thaïlande, où il mène une existence simple dans les montagnes et se tient à l’écart de la guerre civile qui fait rage non loin de là, sur la frontière entre la Thaïlande et le Myanmar. Il pêche et capture des serpents venimeux pour les vendre. La violence du monde le rattrape lorsqu’un groupe de volontaires humanitaires mené par Sarah et Michael Bennett vient le trouver pour qu’il les guide jusqu’à un camp de réfugiés auquel ils veulent apporter une aide médicale et de la nourriture. Rambo finit par accepter et leur fait remonter la rivière, vers l’autre côté de la frontière. Deux semaines plus tard, le pasteur Arthur Marsh lui apprend que les volontaires ne sont pas revenus et que les ambassades refusent de l’aider à les retrouver. Rambo sait mieux que personne ce qu’il faut faire dans ce genre de situation...
Critique : Il est de ces projets qui sur le papier invitent à ricaner. Ainsi, qui aurait pu penser que l’ami Sylvester Stallone reprendrait un jour la caméra pour faire renaître deux franchises a priori caduques ? Pas nous. Et pourtant... Tout juste un an après Rocky Balboa, voici le nouveau John Rambo, quatrième volet de la saga, qui, au-delà des espérances, file une patate monstrueuse pendant une heure trente et remplit toutes ses missions, sans faiblir. C’est d’autant plus habile que Stallone réitère un exploit en utilisant le canevas prospère de son précédent long métrage. À savoir : une longue introduction vaguement mélancolique + une bonne lampée de nostalgie eighties + des dialogues francs du collier + des flash-back pour la jeune génération + une histoire d’amour impossible + un climax final très agressif = un résultat bouillonnant qui fonctionne comme aux plus belles heures. La tétralogie a sa raison d’être : Ce dernier Rambo est sans peine le meilleur épisode après le premier.
Faut-il le rappeler ? On n’écrit pas un épisode de Rambo comme on rédige une thèse de troisième cycle. Ici, la réflexion est bannie du vocabulaire et l’efficacité tient justement à cette faculté à aller droit à l’essentiel sans se prendre la tête avec des détails superflus. D’où cette impression de plaisir très coupable pour le spectateur. Et puis Sly (acteur, cinéaste, homme) assume tout : le premier degré, les digressions bisseuses, les invraisemblances patentes, les personnages secondaires réduits à de la chair à canon, l’exotisme kitsch, les effets cheap, le manichéisme outrancier, les explosions pétaradantes sans queue ni tête, l’absence de discours politique. Cette machine explosive et violente dépourvue du moindre cynisme ou du moindre calcul mercantile serait totalement insignifiante sans lui. Grâce à sa fatigue, son charisme, son courage, son honnêteté, son vécu et ses mimiques, l’objet possède une âme (une vraie) qui nous regarde de sa nuit noire.
En machine de guerre rattrapée par ses sentiments, il communique la détresse des durs, de ceux qui sont revenus de loin. En tant que cinéaste, il dynamise des scènes hallucinantes de boucherie en empruntant des idées formelles aux meilleurs films de guerre de ses dernières années. En tant qu’homme, il réussit à broyer le cœur d’un simple regard. Dans ces conditions (très affectives), plus de doute possible : on peut parler de résurrection. Celle d’une icône qui manifeste une envie d’être aimée, une soif de cinéma bourrin, un besoin urgent d’être reconsidérée comme à la grande époque. Comme on a tendance à aimer les stars au grand cœur, une telle démarche ne peut rester sans écho et rappelle incidemment à chacun que le cinéma - surtout aujourd’hui - ne doit pas mépriser ses mythes.
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