Je préfère qu’on reste amis... - Oliver Nakache et EricToledano - critique

Critique : Pour leur premier long métrage, le duo Nakache/Toledano livrait leur version du films de potes. En croyant chercher l’âme soeur, les deux protagonistes vont finalement découvrir l’amitié. Bien que truffée d’observations plutôt bien vues, l’histoire a quelque chose de fabriqué et devient totalement improbable.
Si le personnage interprété par Jean-Paul Rouve dans un rôle de Woody Allen à la française, est tout à fait juste - maladroit, timide, hypocondriaque - il n’en va pas de même pour celui joué par Gérard Depardieu : tour à tour, le protagoniste s’avère chaleureux, mufle, menteur, puis touchant. Malgré toute la douceur qu’y met l’acteur, ce personnage est trop protéiforme et contradictoire pour être crédible.
Les cinéastes n’hésitent pas non plus à se laisser aller à quelques facilités (on mentionnera le montage des speed dating), ni à utiliser les ressorts propres aux quiproquos du vaudeville ("Tu as couché avec ma femme ?). Quant à la fin new-yorkaise, qui a dû coûter cher, elle est totalement inutile.
En revanche, Nakache et Toledano ont choisi un casting impeccable. On y retrouve notamment avec émotion Annie Girardot, en vieille dame touchée par la maladie d’Alzheimer, alors même qu’elle en était atteinte.