Il était une fois un meurtre à l’origine du mal
Le 26 avril 2011
Une descente aux enfers perverse et glaçante. Et pourtant, profondément humaine...

- Réalisateur : Baran bo Odar
- Acteurs : Burghart Klaußner, Amon Robert Wendel, Anna Lena Klenke
- Genre : Drame, Thriller
- Nationalité : Allemand
- Date de sortie : 27 avril 2011

L'a vu
Veut le voir
– Durée : 01h58min
– Titre original : Das Letzte Schweigen
Une descente aux enfers perverse et glaçante. Et pourtant, profondément humaine...
L’argument : Par une chaude journée d’été, une bicyclette est retrouvée dans un champ de blé. Une jeune fille a disparu depuis plusieurs jours. Vingt-trois ans plus tôt, au même endroit exactement, était assassinée Pia. Le cauchemar va-t-il recommencer ?
Notre avis : Les apparences seraient-elles toujours trompeuses ? Les contes ne sont pas toujours aussi innocents et légers qu’ils n’y paraissent. A la deuxième lecture, ils se révèlent souvent plus pervers, sexués et sordides qu’on ne pouvait le soupçonner. Il était une fois un meurtre joue sur cette ambivalence et ce, dès le titre dont le « il était une fois », ne préfigure pas une fin heureuse...
Tout y est. D’abord le contexte : une petite ville encerclée
par les bois. Ensuite, d’innocentes petites filles victimes de leur candeur et surtout de la perversion d’inconnus malintentionnés.
« Il était une fois » certes, mais à l’infini... car l’atrocité qu’a connu le village, 20 ans auparavant, se renouvelle. Il n’est donc pas question d’un meurtre mais de meurtres, selon les mêmes rituels. S’agit-il d’un individu esseulé qui agit suivant ses impulsions ou d’un « admirateur » du premier crime qui reproduit l’acte qui le fascine ? La question reste posée tout au long du film.
- © DistriB Films
Le cinéaste choisit de distiller le mystère et de se concentrer sur les réactions de chacun des protagonistes : les parents des victimes, leurs amis, les suspects, les curieux... Tout le village y passe. Au delà du simple thriller, Il était une fois un meurtre interroge les comportements humains à la façon d’un drame. Qu’est-ce qui pousse un homme à commettre l’ultime tabou ? La « simple » jouissance de dominer, de prendre le pouvoir ? Ou bien, est-ce pour mieux exister en supprimant l’autre ? De réponse claire et définitive, il n’y en a pas et c’est bien ce qui provoque l’angoisse : tout le monde est potentiellement coupable. En chacun résident des zones d’ombre qui pourraient inciter au passage à l’acte. C’est en tout cas ce que démontre Il était une fois un meurtre au fil d’un suspense oppressant qui glace les sangs. La morale de l’histoire ? Il n’y en a pas.
- © DistriB Films
- © DistriB Films