Kung fu master
Le 29 juin 2015
Un rythme frénétique et des combats spectaculaires caractérisent ce récit qui redonna ses lettres de noblesse au film de kung-fu. Mais l’humour potache atténue l’ampleur de la fresque historique.


- Réalisateur : Tsui Hark
- Acteurs : Jet Li, Jacky Cheung, Rosamund Kwan, Biao Yuen , Kent Cheng
- Genre : Action, Historique
- Nationalité : Chinois
- Distributeur : Metropolitan FilmExport
- Editeur vidéo : Studiocanal
- Durée : 2h08mn
- Titre original : Wong Fei Hung 黃飛鴻
- Date de sortie : 18 mars 2000

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– Hong Kong Film Awards 1992 : Meilleur réalisateur - Meilleur montage - Meilleure musique originale - Meilleures chorégraphies d’action
– Sortie Hong Kong : 15 August 1991
L’argument : Fin du XIXe siècle à Fa Shan, en Chine du Sud. Tandis que les puissances coloniales européennes et américaines s’y affrontent pour le contrôle du commerce maritime, les premiers signes d’occidentalisation commencent à percer dans la société chinoise. Dans ce climat politique tendu, Wong Fei-hung, docteur en médecine chinoise, maître de kung-fu et chef instructeur de l’armée du Dragon noir, est chargé par le commandant Lau de maintenir l’ordre durant les guerres qui éloignent ses troupes de la région, afin de sauvegarder ce qui reste de paix et de stabilité.
Notre avis : Artisan inégal, Tsui Hark n’a pas la renommée de Johnnie To, John Woo ou Ang Lee, réalisateurs davantage occidentalisés ayant rencontré succès public et reconnaissance critique. Œuvrant dans le cinéma de genre, il n’a pas non plus réussi à imposer un style d’auteur aussi marqué que celui de Zhang Yimou ou Wong Kar-wai. Pourtant, ses fresques historiques ne manquent pas de panache, à l’instar de cette épopée redonnant en même temps ses lettres de noblesse au cinéma de kung-fu. Le rythme est frénétique et les combats spectaculaires sont menés de main de maître, de stupéfiantes chorégraphies créant un tourbillon virtuose. Mais l’humour potache qui parsème le scénario pourra paraître un brin lourdaud, et Tsui Hark néglige un peu son contexte historique : les conflits internes qui ravagent la Chine et les influences étrangères ne sont que toile de fond, en dépit d’une sarcastique séquence dans un restaurant sous influence européenne. Et comme dans Seven swords, les confusions de l’intrigue lasseraient vite, n’était le brio des scènes de foule. Divertissement d’une grande rigueur formelle et technique, Il était une fois en Chine (titre international inadéquat) se laisse regarder au final sans ennui.