Le 12 février 2013
On songe à un certain cinéma néoréaliste italien par cette aptitude à mêler chronique familiale et critique sociale, sans céder aux artifices de la dramaturgie classique. La démarche n’est cependant plus novatrice.
- Réalisateur : Antonio Méndez Esparza
- Acteurs : Pedro De los Santos, Teresa Ramírez Aguirre
- Genre : Drame
- Nationalité : Américain, Espagnol, Mexicain
- Distributeur : ASC Distribution
- Durée : 1h50mn
- Titre original : Aquí y allá
- Date de sortie : 13 février 2013
- Festival : Festival de Cannes 2012
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Résumé : Après avoir travaillé aux États-Unis, Pedro revient dans son petit village dans les montagnes du Guerrero, au Mexique. Il y retrouve sa femme et ses filles. Avec ses économies accumulées, il aspire enfin à mener une vie meilleure avec les siens, et même à réaliser son rêve : former un petit groupe de musique, les Copa Kings. Mais les opportunités de travail sont rares et la frontière entre ici et là-bas ne cesse d’occuper l’esprit et le quotidien de Pedro et de ceux qui l’entourent.
Critique : Récompensé par le Grand Prix de la Semaine de la Critique 2012, Ici et là-bas s’inscrit dans la veine naturaliste d’un certain cinéma mexicain, sans les envolées lyriques et les délires baroques d’un Carlos Reygadas. L’originalité du film est de proposer une approche semi-documentaire, le personnage principal étant un ami du réalisateur, jouant son propre rôle, à l’instar de son épouse. Seules les deux filles adolescentes sont interprétées par des actrices n’ayant pas de lien de filiation et de parenté. On retiendra de cette œuvre pudique et sobre de jolies ellipses narratives, un refus du misérabilisme et une dénonciation sans concessions du système de santé mexicain, des hôpitaux ne pouvant fournir eux-mêmes les médicaments et les transfusions de sang nécessaires au sauvetage de vies humaines.
- Copyright ASC Distribution
On songe à un certain cinéma néoréaliste italien (Rossellini, De Sica, Emmer...), par cette aptitude à mêler chronique familiale et critique sociale, sans céder aux artifices de la dramaturgie classique. Reste que de nombreux films ont déjà abordé cette approche esthétique et que ce premier long métrage d’Antonio Méndez Esparza n’échappe pas aux conventions d’un certain cinéma de festival, de par son style contemplatif et ses longueurs inéluctables. Il n’en reste pas moins un bel objet, séduisant et prometteur.
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