Le 31 octobre 2014
- Avertissement : Interdit aux moins de 16 ans avec avertissement
- Scénariste : Tana>
- Collection : Hentaï Sans Interdits
- Editeur : Taifu Comics
- Famille : Manga
- Date de sortie : 1er août 2014
Honey Days raconte la vie d’un jeune couple, leur engagement commun, les nouvelles amitiés qu’ils nouent et bien sûr les fantasmes auxquels ils se livrent. Hentaï à juste titre – et donc interdit aux moins de 18 ans - Honey Days aborde néanmoins l’histoire du couple d’un point de vue assez moral. Ce qui peut détonner vue le genre de la BD.
Résumé :
Yuji et Haruna sont de jeunes mariés. Ils vivent ensemble et ont tout pour être heureux. Et même plus, car leur pire crainte, celle d’être rejeté par l’autre pour leur principal défaut, est en fait la source de leur bonheur. En effet, les deux tourtereaux se définissent d’eux-mêmes comme de grands pervers et ne s’attendaient pas à trouver le bonheur en couple dans cette vie.
Et voilà donc nos amoureux heureux de pouvoir s’ébattre dans des scènes de sexe gargantuesques interdits aux mineurs, tout en coulant des jours paisibles et en donant un petit coup de main pour aider leurs prochains !
Notre avis :
La BD tient son engagement de fournir régulièrement des scènes dignes du film du premier samedi du mois de Canal Plus. Et Tana n’étant pas à court d’imagination, il utilise les recours de la BD pour donner encore plus d’impact à ses scènes et se différencier d’un simple film.
Mais à côté de ses séances de coït en tous genres et tous orifices, Yuji et Haruna sont des personnages drôles et attachants (voire attachés).
L’histoire ne nous épargne rien de leurs nuits torrides certes, mais de leur journée non plus. L’intrigue, n’étant pas des plus complexes, avance à petit pas vers un dénouement très cohérent avec les bases posées au début.
Tout d’abord, l’humour est présent et les héros n’hésitent pas, quand ils sont en situation de gêne - ça arrive – à adopter les leitmotiv typiques du manga, grands yeux, corps miniaturisés, expressions exagérées. Cette approche, qui en fait de grands enfants, fonctionne, grâce au contraste très fort qu’elle crée avec leur sexualité débridée d’adultes « pervers », comme ils se définissent.
A côté de cela, le récit défend des valeurs morales fondées sur la franchise et l’honnêteté. Le couple parle avec cœur de ses craintes et de ses sentiments, comme on peut le voir souvent dans les mangas, sauf que là, il fait de même avec ses désirs.
Par exemple, dans un des chapitres, Yuji, fan de jeux pornographique où des femmes subissent les assauts sexuels violents de tentacules phalliques, explique posément à sa petite Haruna pourquoi son choix s’est porté sur ce type de jeu et en quoi cela l’a aidé à se sentir moins complexé. Rien que ce raisonnement assez incroyable et presque socialo-philosophique vaut le coup d’œil – plus que les tentacules des jeux dont il parle, à notre avis -. Tana, à l’image de cet exemple, applique ces raisonnements tout au long de l’histoire. Ce qui confère à ce Hentaï ses belles valeurs morales sur l’amour vrai et profond – sic – que chaque personnage semble chercher et que le couple a réussi à trouver. Le lecteur sera surpris de ces valeurs auxquelles on ne s’attend pas forcément dans ce type de livre.
Alors amateur d’histoires racoleuses où le chantage sexuel et les sévices imposées sont légions, passez votre chemin, Honey Days n’est pas pour vous.
Défendant la gentillesse, la fidélité, la loyauté, ce couple de héros, toujours prêt à aider son prochain, va nous dévoiler, au fur et à mesure des deux tomes de la série sa propre histoire, alternant avec celles des personnages qu’il aide.
Les événements s’enchaînent en toute logique, à part un passage où – à notre avis - les choses dégénèrent un peu rapidement et de manière surprenante, trop exagérée et simplifiée comparé au reste du récit. A côté de cela, les scènes sexuelles abordent un panel de plaisirs passant par la pénétration classique, la sodomie, le cunnilingus, la fellation, l’anilingus, le bondage, les sex toys, le triolisme, le SM... et on frôle la scatophilie.
Chaque tome commence par une belle couverture couleur, un court sommaire et finit par un mot de l’auteur qui remercie son public et nous livre quelques anecdotes sur la création de l’histoire. Suivent des récits très courts développés autour de personnages ou de situations vues dans le tome.
Les dessins sont eux aussi très variés. Alternant un graphisme réaliste voire même exagérément réaliste dans les scènes sexuelles avec un dessin typique Manga plutôt stylisé, Tana sait varier son trait en fonction de la scène à illustrer.
Les décors sont toujours réalistes et les deux tomes en noir et blanc, à part les premières pages qui sont colorées dans des teintes très claires – faut dire que l’on y voit beaucoup de chairs - .
Le cadrage propose deux à quatre bandes de trois à quatre cases mais tout cela vole en éclat dès que la tension sexuelle fait son apparition – c’est-à-dire assez souvent quand même – et laisse la place à des dessins dépourvus de cases entremêlées les uns aux autres, figeant les scènes les plus chaudes et ralentissant l’action.
Les effets habituels des Hentaï se retrouvent ici, partenaires transparents pour mieux voir l’action sous des cadrages inhabituels, explosion d’hectolitres de liquides séminaux ou encore vues de l’intérieur du corps humain. Les filles sont bien évidemment jolies et exposent fièrement des poitrines surdimensionnées et de belles et larges paires de hanches.
Honey Days remplit son contrat de Hentaï et nous présente en plus un couple de héros romantiques et joyeux pour une histoire saupoudrée d’humour et dotée, aussi incroyable que cela puisse paraître, d’une belle morale .
Pages : T1, 234p et T2, 220p
Prix : 13,99€ le tome
Galerie photos
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