Mocky rocks
Le 10 août 2019
Bordel de dieu, Mocky est de retour. OFNI ? Oui.
- Réalisateur : Jean-Pierre Mocky
- Acteurs : Charles Berling, Michel Serrault, Micheline Presle, Patricia Barzyk, Jean Abeillé
- Genre : Comédie
- Nationalité : Français
- Durée : 1h27mn
- Date de sortie : 14 septembre 2005
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Bordel de dieu, Mocky est de retour. OFNI ? Oui.
L’argument : Maurice, travaille à la préfecture de police, service des étrangers. C’est un célibataire qui adore la musique espagnole, et c’est au cabaret hispano Les Trottoirs qu’il passe tout son temps libre.
C’est pourquoi le commissaire Lancret lui demande de l’aider dans son enquête sur des meurtres commis par des tra ?quants de cartes de séjour.
Au cours de cette enquête mouvementée, l’amitié entre Lancret et Maurice se développe jusqu’à la découverte du chef de l’organisation que les deux hommes seront incapables d’arrêter...
Notre avis : Depuis Les dragueurs (1959), l’immense Jean-Pierre Mocky a fait beaucoup de films, a su s’attirer l’attention d’une pléthore de grands acteurs français, a signé quelques perles (Y a-t-il un Français dans la salle ?, qu’il a coécrit avec Frédéric Dard, Litan, cauchemar fantastique, ou encore Agent trouble, thriller délicieusement absurde). Total respect. C’est pour cette raison (plus affective que technique) que ses dernières productions, souvent médiocres et foutraques, attirent davantage la mansuétude que la malveillance.
Grabuge ! s’impose comme son meilleur film depuis Noir comme le souvenir (1995). Cette fois, il tourne en DV, s’attaque à un sujet actuel (les filières mafieuses qui vendent des cartes de séjour aux clandestins) et continue de vomir le politiquement correct. Ce joli bras d’honneur confirme la volonté du réalisateur de tourner en dérision les valeurs sacro-saintes de notre société et s’amuser des institutions inattaquables. On se souvient que Solo était l’un des premiers polars à aborder les désillusions de Mai 68.
La toile de fond politique des sans-papiers était adéquate pour ce franc-tireur, même s’il s’intéresse davantage à la médiocrité et aux frustrations de personnages déterminés qu’à établir un authentique brûlot. Incontestablement, les interprètes psalmodient des dialogues égrillards passés de mode et l’indigence de la mise en scène trahit le manque de moyens. Mais le film, abrasif et absurde, drôle parfois à force d’être à côté de la plaque, tourné à l’arrache avec des acteurs bénévoles, ne ressemble à pas grand-chose d’autre si ce n’est du Jean-Pierre Mocky.
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