Glee, le film 3D - la critique

Une évadée musicale sur le grand écran qui fait fausse route...

L’argument : Ce documentaire sur la tournée nord-américaine de l’équipe de chanteurs et danseurs de l’émission de télévision "Glee" nous emmène avec eux dans les coulisses et sur la scène, où ils interprètent leurs succès tels Don’t Stop Believin’ et Jesse’s Girl.

Notre avis : Que de fausses notes pour le Glee Club.
Alors que le premier épisode de la saison 3 récemment diffusé aux Etats-Unis remplit toute ses promesses, le film concert Glee On Tour 3D, essuie les plâtres. Et on comprend pourquoi. Loin de l’humour décalé, des intrigues loufoques, et des personnages excessifs qui font le succès de la série, le film reste sans surprise et sans relief. Un comble pour une oeuvre en 3D.
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Evidemment, les performances vocales sont toujours irréprochables, mais l’on ne peut s’empêcher de douter quant à leur authenticité, vu le nombre de galipettes et cabrioles que compte chaque prestation. Et si la série a pour principe l’acceptation de chacun, de sa différence, de sa personnalité, et de ses limites (certains ne peuvent pas chanter, d’autres ne savent pas danser, comme le disent si bien les t-shirt de "Born this way"), ici tout le monde est logé à la même enseigne : celle de la performance parfaite. Alors bien sûr l’image est magnifique, les acteurs tirés à quatre épingles, et le son de leur voix n’a pas le moindre petit défaut, mais on s’ennuie ferme à les regarder s’époumoner. Le programme des numéros est pourtant des plus complet ; on y retrouve ainsi de manière assez équitable les duos et solos qui ont ravis les fans par le passé : Finn/Rachel, Kurt/Rachel, Britany dans la peau de Britney, Blaine et les Warblers.... Glee photo 2
La playlist en elle-même n’est d’ailleurs pas si mauvaise, bien que l’ajout de certaines de leurs chansons originales aurait gagné à rajeunir un univers musical trop ancré dans les années 80. Mais le pire dans cette histoire, c’est encore le montage. Alors que l’on s’attend à retrouver en backstage une bonne dose de révélations juteuses, de machinations tramées et de situations hilarantes, on se retrouve face à des acteurs qui n’ont visiblement pas grand chose à nous dire, mis à part le très honnête "merci de m’aimer" de Chris Colfer alias Kurt. Pour combler le vide, des personnages secondaires sont intégrés. Leur rôle est de clamer au monde entier à quel point Glee a changé leur vie. Et la production ne lésine pas sur la glande lacrymale. Entre la pom-pom girl naine, l’homosexuel disciple de Kurt, et l’agoraphobe introvertie, le spectateur n’est pas en manque de sentimentalisme, un sentimentalisme qui baigne dans les cotillons et une profusion de couleurs flashy et une tonne de feux d’artifices.
A l’issue de cette déclinaison cinématographique, on serait tenté de suivre le conseil donné en fin de bande-annonce par le coach Sue Sylvester (Jane Lynch), dont la participation au long a été carrément coupée en post-production : "Gardez votre argent, ce truc est nul !". Aussi, on conseillera ce film-concert très rose bonbon aux seuls amateurs d’effets 3D qui pourront ressentir le temps d’une projection l’ivresse des feux de la rampe et l’impression d’une pluie pailletée tomber sur leur visage.

Le test blu-ray : ICI