De si gentils petits monstres
Le 30 janvier 2016
Une comédie horrifique agréable et sans prétention, produite et interprétée par Elijah Wood.
- Réalisateur : Jonathan Milott
- Acteurs : Elijah Wood, Alison Pill, Rainn Wilson
- Genre : Épouvante-horreur, Film de zombies
- Nationalité : Américain
- Durée : 1h28mn
- Titre original : Cooties
- Festival : L’Étrange Festival 2015, Gérardmer 2016
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– Année de production : 2014
Une comédie horrifique agréable et sans prétention, produite et interprétée par Elijah Wood.
L’argument : Infectés par un mystérieux virus, des écoliers deviennent des créatures sauvages et meurtrières qui menacent les enseignants...
Notre avis : Après les échos pour le moins mitigés autour de Stung, Cooties est peut être la bonne surprise de cette nouvelle édition de l’Étrange Festival en terme de comédie horrifique. Sans innover en quoi que ce soit, le long métrage de Jonathan Milott est mené à un rythme effréné pendant ses deux premiers tiers, ponctué de répliques souvent hilarantes et de personnages plus absurdes les uns que les autres.
En faisant des zombies des enfants prépubères, à la façon de la production Troma, De si gentils petits monstres (1983), Cooties réactive habilement le fameux dilemme de Les révoltés de l’an 2000 dans lequel la menace venait aussi d’enfants malfaisants contre lesquels il fallait bien se défendre. Ici, ce dilemme est porté par le personnage interprété par Rainn Wilson, inénarrable Dwight Schrute de The Office qui deviendra dès cet épisode traumatique, un véritable héros badass tout droit sorti de Commando (qu’il cite lui-même). Sur ce point, Cooties possède effectivement toutes les tares de nombre de comédies horrifiques récentes, en particulier ses quelques coups de coude faciles aux geeks (Elijah Wood y est traité de Hobbit notamment) et son penchant très mesuré pour le gore.
Avec son avalanche de stars télé (de Lost à 30 Rock), on pense aussi au récent petit bijou d’humour absurde de Netfix, Wet Hot American Summer. D’ailleurs Cooties entretient plus d’une similarité avec le show puisqu’il fonctionne sur la même dynamique. Si dans Wet Hot American Summer, le décor du camp d’été est un prétexte à une suite de gags plus absurdes et farfelus les uns que les autres, il en va de même dans Cooties où le postulat zombie n’est qu’une toile de fond à des répliques souvent hilarantes mais sans réel lien avec l’action. Le film propose un humour de l’instant assez proche de celui de Seth MacFarlane. À bien y regarder en effet, la plupart des répliques de Ted par exemple ne sont jamais en lien avec l’histoire du film mais bien des modules de blagues qui tiennent d’elles même en dehors de leur contexte. Il en est de même dans Cooties qui ne parvient de ce fait pas à tenir la route durant toute sa durée et finit par se complaire dans des running gag usés.
En effet, le film s’affaisse complètement dans son dernier tiers sous le poids de sa propre dynamique. La faute à un final bien trop sage qui aurait pu réitérer le ballet dansant destructeur de Braindead si il n’avait pas été si avare en gore et si brouillon dans sa mise en scène. On peut même imaginer comment le final de Cooties aurait été traité par le James Gunn période Horribilis qui aurait sans nul doute pris un malin plaisir à disséquer ses personnages dans tous les sens du terme là ou Cooties prend la tangente et nous laisse sur notre faim. On ne ressort cependant pas de la projection mécontent, malgré son final raté, cette petite comédie horrifique sans prétention contient son lot de répliques savoureuses qui parviennent à sauver l’entreprise.
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