Le 22 février 2014
Après un quatrième épisode en demi-teinte, Die Hard : Belle journée pour mourir, cinquième volet de la saga qui fit de Bruce Willis une icône du cinéma d’action, était attendu au tournant. Résultat : une grosse déception, à mi-chemin entre un (mauvais) film de Michael Bay et un thriller de série B...
- Réalisateur : John Moore
- Acteurs : Bruce Willis, Mary Elisabeth Winstead, Sebastian Koch, Jai Courtney, Yuliya Snigir
- Genre : Action
- Nationalité : Américain
- Distributeur : Twentieth Century Fox France
- Durée : 1h36mn
- Date télé : 6 juin 2024 21:10
- Chaîne : M6
- Titre original : A Good Day to Die Hard
- Date de sortie : 20 février 2013
- Voir le dossier : Die Hard
Résumé : Bruce Willis est de retour dans son rôle le plus mythique : John McClane, le « vrai héros » par excellence, qui a le talent et la trempe de celui qui résiste jusqu’au bout. Cette fois-ci, le flic qui ne fait pas dans la demi-mesure, est vraiment au mauvais endroit au mauvais moment après s’être rendu à Moscou pour aider son fils Jack, qu’il avait perdu de vue. Ce qu’il ignore, c’est que Jack est en réalité un agent hautement qualifié de la CIA en mission pour empêcher un vol d’armes nucléaires. Avec la mafia russe à leur poursuite et la menace d’une guerre imminente, les deux McClane vont découvrir que leurs méthodes radicalement différentes vont aussi faire d’eux des héros que rien ne peut arrêter.
- © Twentieth Century Fox France
Critique : C’est peu dire que le retour de John McClane était attendu dans les chaumières. En l’espace de vingt-cinq ans, Die Hard, avec son incroyable sens du spectacle et son Bruce Willis increvable, est devenue l’une des franchises d’action les plus populaires du septième art. Pour la première fois, l’inspecteur McClane quitte le sol américain pour la Russie où son fils, Jack, se retrouve empêtré dans une affaire mêlant CIA, armes nucléaires et mafia russe. Après Samuel L. Jackson (Une journée en enfer) et Justin Long (Die hard 4 : Retour en enfer), c’est au tour de Jai Courtney (Jack Reacher, la série Spartacus), qui tient pour la première fois le haut de l’affiche, d’accompagner Bruce Willis dans ses tribulations. Bien entendu, le jeune espion de la CIA ne partage pas du tout les méthodes de son paternel, avec qui il est brouillé depuis de nombreuses années. L’occasion de se réconcilier ?
- © Fox Deutschland
Après Len Wiseman, auteur d’un Die Hard 4 en demi teinte, c’est cette fois-ci John Moore, réalisateur d’En territoire ennemi et du décevant Max Payne, qui prend les commandes de la franchise. Et c’est là que le bât blesse. Truffé d’effets de mise en scène inutiles (ralentis à gogo, zooms avant et arrière ultra-rapides sans aucun sens…), le film est dépourvu de tout style, conçu davantage comme une superproduction ultra-calibrée que comme le nouveau volet d’une saga qui a révolutionné le cinéma d’action. Sans pour autant attendre de lui qu’il retrouve l’inventivité et l’efficacité dont John McTiernan fit preuve dans Piège de cristal et Une journée en enfer, force est de constater que John Moore n’est ici qu’un simple exécutant, un yes man qui se contente de respecter le cahier des charges de tout blockbuster qui se respecte : overdose d’effets spéciaux, explosions à chaque coin de rue... Autre problème majeur de ce Die Hard : son scénario, bancal, désuet et bourré de lourdeurs. La faute incombe à Skip Wood, scénariste du plutôt réussi L’Agence tous risques, mais également des moins bons Hitman et X-Men Origins : Wolverine. L’histoire débute ainsi comme un mauvais film d’espionnage, avec méchants russes grandiloquents et mégalos, avant de multiplier les retournements de situation, qui semblent n’avoir été instaurés que pour tenter de masquer le manque de cohérence du script. A plusieurs reprises, le film sombre même dans une mièvrerie inattendue et profondément dérangeante pour une franchise qui s’était jusque-là toujours revendiquée comme un pur divertissement.
- © Fox Deutschland
Bien entendu, Die Hard : Belle journée pour mourir perpétue les fondamentaux de la saga : les traditionnelles fusillades pétaradantes et courses-poursuites effrénées, qui ont fait sa réputation, sont toujours de la partie. Courses-poursuites qui, cette fois, font davantage penser à du Michael Bay – débauche d’explosions et d’effets spéciaux, nombre incalculable de véhicules réduits en miette, absence totale de cohérence dans les cascades... – qu’à celles, totalement maîtrisées, qui rythmaient Une journée en enfer. Pour autant, tout n’est pas à jeter. A bientôt cinquante-huit ans, Bruce Willis/John McClane continue en effet à nous régaler en dézinguant à tour de bras les bads guys qui lui barrent la route et en balançant des répliques toujours aussi décalées et savoureuses. Un humour qui, au final, semble être le seul élément de la saga à avoir survécu au poids des années et aux réalisateurs de seconde main. Les amateurs de séries B d’action sans prétention y trouveront peut-être leur compte. Les fans de la première heure auront, eux, du mal à avaler la pilule. Yippee-ki-yay.
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Pierre Vedral 24 mars 2013
Die Hard : Belle journée pour mourir - la critique
Avec "Belle journée pour mourir" nous tenons là un très mauvais "Die Hard" et un film d’action à peine correct. Histoire et enjeux y sont complètement inintéressants. l’ensemble sonne vraiment creux et ce cinquième volet a bien du mal à trouver sa place au sein d’une saga qui a désormais perdu tout son charme d’antan.