Le 17 mai 2013

- Réalisateur : Artus de Penguern
Il restera pour tous le Grégoire Moulin malchanceux du film culte réalisé en 2000. Artus de Penguern vient de tirer sa révérence. Trop tôt. Beaucoup trop tôt.
Il restera pour tous le Grégoire Moulin malchanceux du film culte réalisé en 2000. Artus de Penguern vient de tirer sa révérence. Trop tôt. Beaucoup trop tôt.
La famille du comédien et réalisateur Artus de Penguern vient d’annoncer son décès mardi dernier, le 14 mai 2013, des suites d’une attaque cardiaque particulièrement brutale. Le comique n’avait que 56 ans.
Né en 1957 à Neuilly, ce fils de l’aristocratie bretonne a tout d’abord fréquenté le cours Simon avant d’enchaîner les petits rôles au cinéma dans les années 80. On le voit notamment dans le Danton de Wajda, Mesrine, Police de Pialat, Frantic de Polanski, La cité de la peur des Nuls et Des nouvelles du bon Dieu. Il est également très présent à la télévision, mais ne décroche généralement que des rôles très secondaires. Après avoir tourné quelques courts-métrages bien décalés, il se lance dans l’écriture avec Des nouvelles du bon Dieu (1996), le très bon film de Didier Le Pécheur avec Marie Trintignant.
Mais son coup d’éclat restera la réalisation de son premier long-métrage, le cultissime Grégoire Moulin contre l’humanité où explose son goût immodéré pour l’humour déjanté. Malgré cet aura de culte, le film ne séduit que 80 960 spectateurs sur toute la France, condamnant ainsi le cinéaste à attendre 12 ans pour revenir avec La clinique de l’amour, tout aussi décalé. Mais c’est à nouveau l’échec public avec seulement 62 112 entrées sur l’Hexagone, pourtant en pleine fête du cinéma. Malgré ces échecs publics, ses deux longs-métrages resteront comme deux petites pépites que nous continueront à chérir, notamment à avoir-alire.
L’excellente bande-annonce de Grégoire Moulin