Cypher - la critique

Après Cube, Vicenzo Natali rate le coche pour son deuxième film en se perdant dans les méandres d’un scénario nébuleux.

L’argument : Dans un monde de trusts hi-tech, Morgan Sullivan est chômeur, marié et vit dans une cage à lapin tout confort. Engagé ouvertement comme espion industriel pour le compte de Digicorp, Morgan doit infiltrer les réseaux de son concurrent direct Sunways Technologies.
Une identité plus tard à coup de lavages de cerveaux orchestrés par son employeur, Morgan Sullivan se retrouve agent double, en travaillant désormais pour Sunways Technologies...

Notre avis : Un pion au milieu de l’échiquier, manipulé tour à tour par deux adversaires, tel est le postulat de Cypher. Vicenzo Natali, le créateur du claustrophobe Cube, se livre ici à un exercice de retournements de situations poussé à l’extrême. L’inconvénient, c’est que le spectateur n’en est même plus surpris et attend passivement le prochain.
Malgré tout le talent des effets de caméra, des flashs ou de l’utilisation de couleurs qui rappellent son œuvre précédente, Natali n’arrive pas à redresser une barre déclinante. On s’ennuie ferme devant ce film qui, frustration supplémentaire, aurait pu être captivant. Une histoire d’une heure trente qui essaie, sans y parvenir, de vous plonger dans un univers froid et dénaturé pour arriver à une conclusion bâclée en cinq minutes. Fade et déjà vu !!
Ce final d’ailleurs qui en d’autres temps aurait pu surprendre autant qu’un Fight Club, ne ressemble ici qu’à un simple effet de mode. Scénario superficiel et prévisible, manque de rythme, acteurs sans saveur et dénouement nul : voilà toutes les données pour un raté.