Larme de crocodile
Le 17 septembre 2016
La comédie musicale culte de John Waters, dans laquelle Johnny Depp dévoile pour la première fois tous ses talents de comédien.
- Réalisateur : John Waters
- Acteurs : Johnny Depp, Amy Locane, Susan Tyrrell, Ricki Lake, Iggy Pop, Traci Lords, Kim McGuire, Polly Bergen
- Genre : Comédie musicale, Film culte
- Nationalité : Américain
- Editeur vidéo : Universal Pictures Video
- Durée : 1h35mn
- Date télé : 27 juin 2024 20:50
- Chaîne : TCM Cinéma
- Date de sortie : 1er août 1990
Résumé : Walter Wade, alias Cry-Baby, a la mèche folle et la larme facile. Avec ses airs de rebelle et sa guitare en bandoulière, il affole toutes les coincées de Baltimore. Jusqu’au jour où il va tomber sur Allison Vernon-Williams, une petite bourgeoise qui ne demande qu’à s’émanciper du carcan puritain.
Critique : Le film sans lequel Johnny Depp n’aurait pu avoir la carrière que l’on sait. Idole des minettes avec 21 Jump Street, l’acteur saute sur l’occasion de tourner sous la direction de John Waters, le pape du trash, et ainsi casser cette image lisse qui le rebute. Le résultat dépassera toutes ses espérances. Après Pink Flamingo et Hairspray, John Waters affine en effet son style, tout en bénéficiant d’un budget plus confortable ; les idées irrévérencieuses sont les mêmes, les moyens en plus. On retrouve donc une satire de la société américaine puritaine toujours aussi vive et un amour pour les marginaux intact. Avec son mauvais goût légendaire et une grande maîtrise de la cinématographie, John Waters réalise son West Side story sur le mode rock’n’roll : c’est drôle au second degré, échevelé, kitsch, parfois complètement con mais unique en son genre. Et contre toute attente, Johnny Depp se fond à merveille dans l’univers décalé de Cry-Baby. En dépit de son charisme évident, l’acteur a la bonne idée de s’effacer au profit d’une galerie de seconds couteaux magistrale (Iggy Pop, Traci Lords, Polly Bergen, Susan Tyrrell, Kim McGuire). Comme à son habitude donc, John Waters signe une œuvre gratuitement outrancière, néanmoins remplie d’une certaine douceur à l’égard des personnages qui peuplent son monde. Peut-être le dernier film où le réalisateur était réellement inspiré.
Le DVD
Le(s) supplément(s) à ne pas rater : : Le making of intitulé C’est venu de Baltimore revient sur les méfaits de toute l’équipe pour tourner ce monument. Comment John Waters a présenté son pitch aux producteurs hollywoodiens à l’aide de photos pêchées dans un livre pornographique gay ; comment Traci Lords a dû se défaire du FBI suite à sa carrière dans le X en tant que mineure ; comment Johnny Depp a failli se mettre dessus avec l’acteur Stephen Mailer ; comment Amy Locane n’a pas apprécié devoir faire le vol plané à la fin du film, etc. C’est très sympathique à visionner, très léger grâce à la bonne humeur de John Waters. De fait, le commentaire audio, toujours assuré par le réalisateur, semble un peu redondant. Les scènes coupées n’apportent pas grand-chose, à part de voir Traci Lords posée dans un verre à champagne géant.
Image & son : Un peu déçu par l’image sensiblement terne de cette édition ; on était en droit de s’attendre à plus de clinquant vu l’univers évoqué. Ceci dit, l’image confère une jolie fluidité. Le son, quant à lui, autorise un grand confort d’écoute, notamment lors des scènes musicales.
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LeSariDeMadame 3 mars 2007
Cry-Baby - John Waters - critique
Du Johns Waters soft (sauf la scène de leçon de baiser avec la langue, si vous avez 8 ou 10 ans :BeeeerkIlsSontDégoutants : :lol : ) avec un Johnny Deep bien jeune qui avait ici l’occasion de faire quelquechose d’inattendu pour ses fans d’alors (ado-collectionneuses de posters de la série 21 Jump Street).
Des gueules et looks déjantés (et je ne parle pas que de "Délit-de-faciès"), pêche, bonne humeur et énergie contagieuses, .... font qu’en général, même si on n’aime pas ou pas plus que ça les comédies musicales, on passe un très bon moment.
birulune 14 septembre 2017
Cry-Baby - John Waters - critique
Un article sur Cry Baby ! Personne connait ce film pourtant. Glané pour 3 euros au vide grenier j’ai pas été déçu mais bon c’est très sage pour du Wauters. On dirait qu’il est mal a l’aise avec le pitch de son film(une bourge qui veut s’encanailler) et a part les baisers mouillés tout le film sent bon la critique sans fond.
Manque un peu de cette folie qui fait sa marque de fabrique.
Les vrais -faux rednecks ne vandalisent rien, ne volent rien et ils sont propres et polis.
Vernon-William-senior et le juge du tribunal les condamnent parce que la société le veut alors qu’ils sont les premiers à compatir ( l’une pour le désir de sa petite fille de "jeter sa gourme") mais ils obéissent à ce système de valeurs sans y croire vraiment ( le juge admet que les bigoteries et la platitude d’esprit traumatisent les enfants)
Reste que c’est une comédie musicale et là on n’est pas du tout dans le trash !
C’est pas manichéen, Wauters est le roi pour ça, mais on sait pas qui est le vrai méchant.
Peut être cet esprit trop sage des fifties...