Cinéma : les personnalités disparues en juillet 2012

Principaux disparus en juillet 2012

– Humayun Ahmed, écrivain, scénariste et réalisateur bangladeshi (1948-2012). Homme de lettres le plus populaire dans son pays, il est aussi l’auteur de films à succès (Shyamol Chhaya, 2004).

– Norman Alden, acteur américain (1924-2012). Il trouve de nombreux rôles, la plupart comiques, depuis ses débuts à la télévision dans les années 50. Au cinéma, on l’aperçoit ainsi en sportif dans Jerry souffre-douleur (J. Lewis, 1964), militaire dans Tora ! Tora ! Tora ! (R. Fleischer, 1970), client d’hôtel dans Victor/Victoria (B. Edwards, 1982) ou cameraman dans Ed Wood (T. Burton, 1994). Howards Hawks, Roger Corman et Walt Disney font aussi appel à ce prolifique comédien.

– R.G. Armstrong, acteur américain (1917-2012). Il apparaît dans une dizaine de westerns, donnant la réplique à John Wayne (El Dorado de H. Hawks, 1966) ou James Coburn (Pat Garrett et Billy le Kid de S. Pekinpah, 1973). Il joue souvent les méchants dans des films aussi divers que Reds (W. Beatty, 1981) ou Hammett (W. Wenders, 1982).

– William Asher, réalisateur, scénariste et producteur américain (1921-2012). On lui doit la série culte Ma sorcière bien aimée, interprétée par Elizabeth Montgomery qui fut son épouse pendant dix ans.

– Bob Babbitt, musicien américain (1937-2012). Bassiste des Funk Brothers.

– Don Bagley, acteur et compositeur américain (1927-2012). Bassiste de jazz.

– Lionel Batiste, musicien et acteur américain (1931-2012). Chanteur et percussionniste du Treme Brass Band.

– Cathy Berg, photographe française (décédée à l’âge de 65 ans). Collaboratrice du Festival de Cannes depuis 1977, pilier de la montée des marches, elle était fondatrice d’une agence partenaire d’organes de presse dont le Film Français.

– Norbert Berger, chanteur allemand (1945-2012). Membre du duo Cindy&Bert.

– Polde Bibic, acteur slovène (1933-2012). Membre du Théâtre dramatique de Ljubljana.

– Maeve Binchy, écrivaine et scénariste irlandaise (1940-2012). Ses romans (Le cercle des amies, Tara Road) sont adaptés à l’écran.

– Stephen Blackman, chef opérateur anglais (décédé à l’âge de 55 ans). Directeur de la photographie de The Cement Garden (A. Birkin, 1993).

– Ernest Borgnine, acteur américain (1917-2012). Son rôle de boucher timide et amoureux dans Marty (D. Mann, 1955) lui vaut l’Oscar du meilleur acteur et le prix d’interprétation à Cannes. Mais il aura surtout été un des plus brillants seconds rôles du cinéma hollywoodien, incarnant souvent les méchants et personnages inquiétants dans des films de guerre, d’aventures ou des westerns. Il est ainsi le Sergent ’Fatso’ Judson dans Tant qu’il y aura des hommes (F. Zinnemann, 1953), Bart Lonergan dans Johnny Guitare (N. Ray, 1954), Ragnar dans Les Vikings (R. Fleischer, 1958), le Général Worden dans Les douze salopards (R. Aldrich, 1967), ou Dutch Engstrom dans La horde sauvage (S. Peckinpah, 1969). Il reste en activité dans les décennies suivantes, n’étant pas oublié par les nouvelles générations de cinéastes (Bienvenue à Gattaca de A. Niccol, 1997).

– Don Brinkley, scénariste américain (1921-2012). On lui doit l’écriture de nombreux épisodes de séries cultes : Les incorruptibles, Le fugitif, Le virginien, Les envahisseurs, L’homme de fer, Mannix...

– Steve Carlesi, acteur américain (1974-2012). Également directeur de programme à la radio et spécialiste du rock.

– Victor Hugo Carrizo, acteur argentin (1960-2012). Révélé par El bonaerense (P. Trapero, 2002), il devient un visage familier du nouveau cinéma argentin.

– Dino Cassio, acteur et chanteur italien (1934-2012). Membre du groupe I Brutos.

– Branka Ceperac, monteur serbe (1931-2012). Il travaille sur une centaine de films dont Underground (E. Kusturica, 1995).

– Laurence Chanfro, réalisatrice française (1959-2012). Membre du collectif artistique Queer Factory, elle est l’auteure de courts métrages expérimentaux, décalés et militants (Gayrilla Girls).

– Tsilla Chelton, actrice française (1918-2012). Grande dame du théâtre, elle est l’interprète de onze pièces d’Eugène Ionesco : elle crée Les chaises en 1952, avant de briller dans Victimes du devoir, Jacques ou la soumission ou Le roi se meurt. Tsilla Chelton joue aussi Brecht, Tchekhov, García Lorca, Shakespeare ou Audiberti. Elle devient professeur d’art dramatique dans les années 60 et forme les acteurs de la future troupe du Splendid dont Michel Blanc, Gérard Jugnot et Anémone. En 1994, elle obtient le Molière de la meilleure comédienne pour Les chaises, mis en scène par Jacques Mauclair. Au cinéma, elle apparaît souvent dans des rôles secondaires : elle est ainsi hôtelière dans Les copains (Y. Robert, 1965), mère d’Orson Welles dans La décade prodigieuse (C. Chabrol, 1972), surveillante générale dans Diabolo menthe (D. Kurys, 1977) ou vieille dame dans Persécution (P. Chéreau, 2009). Un large public lui fait un triomphe pour son interprétation de retraitée acariâtre et sournoise dans Tatie Danielle (E. Chatiliez, 1990), qui lui vaut une nomination au César de la meilleure actrice.

– Maurice Chevit, acteur français (1923-2012). Récompensé par deux Molière du meilleur comédien dans un second rôle (Conversation avec mon père, Brooklyn Boy), il mène une brillante carrière théâtrale. Le cinéma ne l’accapare pas moins. Du rôle d’un maquisard dans Le père tranquille (R. Clément, 1946) à celui d’un vieil homme dans Le pressentiment (J-P. Darroussin, 2006), en passant par l’interprétation d’un prêtre dans Molière (A. Mnouchkine, 1978), il aura composé de nombreux personnages ordinaires ou pittoresques. Patrice Leconte lui est fidèle et lui offre sa prestation la plus populaire en lui confiant le rôle de Marius, le petit-ami décalé de Dominique Lavanant dans Les bronzés font du ski (1978) ; mais l’acteur sera aussi notaire dans Ridicule (1996), père du gouverneur dans La veuve de Saint-Pierre (2000), ou encore coiffeur dans L’homme du train (2002).

– Maria Cole, chanteuse américaine (1922-2012). Veuve de Nat ’King’ Cole.

– Lol Coxhill, musicien et acteur anglais (1932-2012). Saxophoniste et comédien, il joue le rôle du prêtre dans Caravaggio (D. Jarman, 1986).

– Dennis Dalzell, chef opérateur américain (1936-2012). Surtout actif à la télévision (Arabesque).

– Ben Davidson, acteur américain (1940-2012). Ancien footballeur, il débute dans M.A.S.H. (R. Altman, 1970). Il tourne ensuite des séries télévisées puis incarne un des lieutenants dans Conan le barbare (J. Milius, 1982).

– Tom Davis, acteur et scénariste américain (1952-2012). Lauréat de 5 Emmy Awards pour l’écriture de la série Saturday night live.

– Marc Decoster, coiffeur d’origine belge (1931-2012). Coqueluche des vedettes de Manhattan, il est également coiffeur de Marilyn Monroe.

– Madou Diabaté, compositeur et acteur sénégalais (décédé à l’âge de 52 ans). Ours d’argent de la meilleure musique de film au Festival de Berlin de 2003 pour Madame Brouette.

– Mouss Diouf, acteur français (1964-2012). Il débute au Sénégal avec un rôle d’enfant dans Mandabi (O. Sembene, 1968). Plus tard, il devient humoriste et est dirigé au théâtre par Jérôme Savary. Il incarne aussi des seconds rôles à la télévision (Julie Lescaut) et au cinéma : il est ainsi marabout dans Toxic affair, vigie des pirates dans Astérix & Obélix : Mission Cléopâtre ou encore proxénète dans L’absence. Sa carrière se termine par deux one-man-show.

– Dolphy, acteur philippin (1928-2012). Vedette populaire pendant trois décennies (Markova : Comfort Gay de G. Portes, 2000).

– Tastuo Endo, acteur japonais (1928-2012). Du personnage du frère du protagoniste dans Dernier caprice (Y. Ozu, 1961) à celui d’un médecin dans Audition (T. Miike, 1999), il est l’un des seconds rôles les plus demandés du cinéma japonais.

– Tony Epper, cascadeur et acteur américain (1938-2012). Ses prouesses techniques sont utilisées dans des films d’action comme La horde sauvage ou Soleil vert. En tant que comédien, il apparaît dans des œuvres aussi diverses que Runaway Train (A. Konchalovsky, 1985), Dick Tracy (W. Beatty, 1990) ou Johns (S. Silver, 1996).

– Chad Everett, acteur américain (1937-2012). Depuis les années 60, il multiplie les compositions de juge, médecin ou pilote au cinéma et à la télévision. David Lynch lui confie le rôle de Jimmy Katz dans Mulholland Drive (2002).

– Jean Ferniot, écrivain et journaliste français (1918-2012). Auteur de romans et d’essais historiques (Les idées de mai), il est également scénariste et acteur occasionnel.

– John P. Finnegan, acteur américain (1930-2012). Ami de John Cassavetes et Peter Falk, il collabore souvent avec eux : On le voit notamment en chauffeur de taxi dans Meurtre d’un bookmaker chinois (1976) et Love streams (1984) ainsi que dans des épisodes de Columbo. D’autres cinéastes font appel à ses silhouettes : il joue le juge Haggerty dans JFK (O. Stone, 1990) ou un speaker dans Mars attacks ! (T. Burton, 1996).

– Tony Fish, acteur taïwanais (1975-2012). Fantaisiste et imitateur, il tient des rôles comiques mais apparaît aussi dans Bright star (J. Campion, 2009).

– Tomas Gayo, acteur espagnol (1960-2012). Figure importante de la scène madrilène, il tourne aussi pour le cinéma, notamment dans les comédies de Manuel Gomez Pereira (Boca a boca, 1995).

– Benedetto Ghiglia, compositeur italien (1921-2012). On lui doit des partitions de films exigeants comme Porcherie (P. Pasolini, 1969) ou Saint-Michel avait un coq (P. & V. Taviani, 1971).

– Martine Giordano, monteuse française (1944-2012). Elle est la chef-monteuse attitrée d’André Téchiné, avec qui elle collabore sur onze films, depuis La Matiouette ou l’arrière pays (1983) jusqu’à Les témoins, en passant par Rendez-vous et Les roseaux sauvages. Elle travaille également avec Pialat, Garrel, Allio, Nolot, Desplechin, Beauvois, Giannoli et Kané (dont elle avait été l’épouse), tout en enseignant à la FEMIS. En 2007, elle est nommée aux César pour Quand j’étais chanteur.

– Walter Goss, ingénieur du son américain (1928-2012). Sa collaboration avec John Boorman pour Délivrance (1972) lui vaut une de ses deux nominations aux Oscar. Il travaille sur d’autres films dont L’affaire Thomas Crown (1968) et L’exorciste II : L’hérétique (1977).

– Andy Griffith, acteur américain (1926-2012). il débute à Broadway puis est dirigé par E. Kazan dans Un homme dans la foule (1957). La suite de sa carrière se déroule surtout à la télévision : il devient dans les années 60 “le shérif préféré de l’Amérique” dans The Andy Griffith Show et joue dans la série à succès Matlock dans les années 80.

– Hugo Gruber, acteur hongrois (1938-2012). Comédien de théâtre et de télévision, voix célèbre de doublages.

– Jonathan Hardy, acteur et scénariste néo-zélandais (1940-2012). Formé à la London Academy of Music and Dramatic Art, il se partage entre la scène et l’écran. On le voit ainsi dans Mad Max (G. Miller, 1979) et Moulin Rouge (B. Luhrmann, 2001). Par ailleurs, il est nommé à l’Oscar du meilleur scénario adapté pour Héros ou salopards (1980).

– John Harris, chef-opérateur anglais (1925-2012). Il collabore à de nombreux films dont Alexandre le Grand, L’enquête de l’inspecteur Morgan, Le prix d’un homme, L’obsédé, Loin de la foule déchaînée ou Superman.

– Ruud van Hemert, acteur et réalisateur néerlandais (1938-2012). Également scénariste est compositeur. Son film Ik ook van jou (2001) remporte plusieurs prix.

– Sherman Hemsley, acteur américain (1938-2012). Pilier de la comédie, il est lauréat d’un Emmy Award pour la série The Jeffersons.

– Celeste Holm, actrice américaine (1917-2012). Vedette de la scène, elle obtient un contrat avec la 20th Century Fox en 1946 et se spécialise dans les rôles de bourgeoise chic, intègre et à la répartie tranchante. Elle décroche l’Oscar de la meilleure actrice dans un second rôle pour Le mur invisible (E. Kazan, 1947) et donne la réplique l’année suivante à Ida Lupino dans La femme aux cigarettes de J. Negulesco et Olivia de Havilland dans La fosse aux serpents de A. Litvak. Mais c’est J. L. Mankiewicz qui saura le mieux mettre en valeur sa distinction et son talent sobre : elle est la voix off sinueuse et sensuelle qui narre avec intelligence l’intrigue de Chaînes conjugales (1948) puis incarne Karen, l’amie et confidente de Bette Davis dans Eve (1950).

– Geoffrey Hugues, acteur anglais (1944-2012). Pilier de la BBC, il participe aussi à quelques films : dans Yellow Submarine (avec les Beatles, 1968), il prête sa voix à Paul McCartney.

– Roger-Lazare Iglesis, réalisateur français (1925-2012). Pionnier de la télévision, il y popularise les retransmissions théâtrales et réalise des téléfilms adaptés de la littérature française (La petite Fadette).

– B.R. Ishara, réalisateur indien (1934-2012). Pilier de Bollywood, il réalise 34 films entre 1969 et 1996.

– Rick Kahana, cascadeur et acteur américain (1958-2012). Ses prouesses sont utilisées par des cinéastes aussi divers que Robert Redford et Renny Harlin.

– Martin Kenzie, chef-opérateur anglais (1956-2012). Il collabore à la photo de Shining et Le retour du Jedi puis fait partie des équipes techniques de certains Indiana Jones et Alien. On trouve aussi son nom au générique de films aussi divers que Chasseur blanc cœur noir, Le parrain 3, Hamlet, Syriana ou Le discours d’un roi.

– Rajesh Khanna, acteur indien (1942-2012). Première superstar de Bollywood, il incarne des personnages romantiques et vulnérables. Il connaît son premier succès en 1969 avec Aradhana/Dévotion (S. Samanta, 1969), dans lequel il a pour partenaire Sharmila Tagore. Grand séducteur, il tourne plus de 150 films en hindi pendant quarante ans.

– Archer King, producteur et acteur américain (1917-1912). Il est également un agent artistique réputé.

– August Kowalczyk, acteur polonais (1921-2012). Évadé d’Auschwitz en 1942, il fait ses débuts d’acteur au Théâtre de Varsovie après la guerre et obtient plusieurs rôles à l’écran, dont celui d’un officier dans Le manuscrit trouvé à Saragosse (W. Has, 1965).

– Andrzej Lapicki, acteur et réalisateur polonais (1924-2012). Metteur en scène, professeur et recteur de l’École nationale de Théâtre de Varsovie.

– Evelyn Lear, chanteuse d’opéra américaine (1926-2012). Lauréate d’un Grammy Award en 1966. Elle interprète une soprano dans Buffalo Bill et les Indiens (R. Altman, 1976).

– Claude Levy, écrivain et journaliste français (1939-2012). Il apparait dans le documentaire Le chagrin et la pitié (M. Ophuls, 1969) et est conseiller historique sur Monsieur Klein (J. Losey, 1976).

– Ed Lincoln, compositeur, musicien et acteur brésilien (1932-2012). Représentant du jazz brésilien.

– Jon Lord, compositeur et musicien anglais (1941-2012). Cofondateur du groupe de rock Deep Purple. Ses airs illustrent plusieurs films dont Point Break - Extrême limite, Breaking the waves, Fish & Chips, Presque célèbre et Dark shadows.

– Susanne Lothar, actrice allemande (1960-2012). Veuve de Ulrich Muhe. Elle est, avec Isabelle Huppert, l’une des actrices fétiches de Michael Haneke. Dans la première version de Funny games (1997), elle incarne Anna, victime avec son mari et son fils de deux jeunes tortionnaires. Dans La pianiste (2001), elle est la mère de la jeune musicienne victime d’un acte de malveillance, et désolée que sa fille ait un handicap à la main, « déjà qu’elle a un physique ingrat ». Le ruban blanc (2009) lui vaut une nomination aux German Film Awards. Susanne Lothar élargit son registre en donnant la réplique à Kate Winslet dans The reader (S. Daldry, 2008).

– Michel Luneau, écrivain et éditeur français (1934-2012). Il marque l’histoire de la publicité au cinéma, en collaborant à Médiavision, avant de créer l’UGC « Circuit A ». Il a aussi été directeur de théâtre et auteur de chansons.

– Carla Lupi, actrice portugaise (1965-2012). Elle tourne beaucoup pour la télévision mais tient aussi des seconds rôles au cinéma (No dia dos meus anos de J. Botelho, 1992).

– Jorge Luz, acteur argentin (1924-2012). Humoriste et imitateur, il apparaît aussi dans des rôles dramatiques à l’écran (La peste de L. Puenzo, 1992).

– Gray Madder, acteur et décorateur américain (1977-2012). Il collabore à quelques films dont Remember me (2010).

– Chris Marker-> http://www.avoir-alire.com/mort-de-chris-marker-le-realisateur-de-la-jetee], réalisateur français (1921-2002). Auteur de films mêlant approche documentaire, fiction, force poétique et engagement politique, Chris Marker est l’un des plus grands cinéastes français. Il est révélé avec Les statues meurent aussi (1953), court métrage coréalisé avec Alain Resnais. Ce format lui sied, et d’autres réussites suivront, à l’instar de Junkopia (1981), César du meilleur court métrage. En 1962, La jetée, essai de science-fiction, devient rapidement culte, et inspirera L’armée des 12 singes à Terry Gilliam. L’année suivante, Le joli mai (avec Montand et Signoret) est primé à Venise. En 1967, il participe, avec Jean-Luc Godard, Agnès Varda et Joris Ivens, au film collectif Loin du Vietnam réalisé contre l’intervention des Etats-Unis en Asie du Sud-Est. Grand voyageur, Chris Marker trouve l’inspiration dans ces splendides poèmes visuels que forment Lettres de Sibérie (1957), Sans soleil (1983), primé à Berlin ; ou encore Level Five (1997), fascinant jeu narratif autour de la bataille d’Okinawa. « Son œuvre a suivi et épousé la deuxième moitié du XXe siècle en se tenant à la bonne distance des événements historiques qui ont bousculé le monde », ont déclaré Serge Toubiana et Costa-Gavras.

– Tony Martin, acteur et chanteur américain (1912-2012). Veuf de Cyd Charisse. Ce crooner connaît son heure de gloire en donnant la réplique aux Marx Brothers, à Rita Hayworth ou Janet Leigh.

– Wayne Massarelli, maquilleur américain (1949-2012). Il maquille Lauren Bacall, Ann-Margret, Jane Fonda, Candice Bergen...

– Russ Mayberry, réalisateur américain (1925-2012). Il signe certains épisodes de séries comme L’homme de fer, Deux flics à Miami...

– Tom McNamara, acteur américain (décédé à l’âge de 25 ans). Il brille sur les planches, où il interprète Le songe d’une nuit d’été et Closer à l’Union Square Theater de New York. Edward Burns le remarque et lui confie un rôle dans Nice Guy Johnny, en 2010. Il trouve la mort dans un accident de navigation.

– Mary Mendum, actrice américaine du cinéma X (1952-2012). Également connue sous le nom de Rebecca Brooke.

– Nan Merriman, chanteuse américaine (1920-2012). La voix de cette soprano inspire des cinéastes, de Frank Borzage à Mike Nichols.

– Ilhan Mimaroglu, compositeur américain (1926-2012). On lui doit certaines partitions musicales de Satyricon (F. Fellini, 1969).

– Marcel Mithois, écrivain et scénariste français (1922-2012). Auteur de pièces à succès pour Jacqueline Maillan (Croque Monsieur, 1964), il écrit aussi pour la télévision et, plus rarement, pour le cinéma (À tout cœr à Tokyo pour OSS 117, 1966).

– Santos Morales, acteur américain (1935-2012). Il est abonné aux petits rôles pendant quarante ans, apparaissant notamment dans Gloria (J. Cassavetes, 1980) et Scarface (B. De Palma, 1983).

– Paco Moran, acteur espagnol (1930-2012). Grande figure de la scène, il y interprète Peter Schaffer ou Neil Simon.

– Pierre Morin, réalisateur canadien (1932-2012). Pionnier de la radio, il promeut la retransmission de récitals (Brel, Bécaud...) et collabore avec de grands chorégraphes (Béjart, Taylor...).

– Ibrahim Moussa, producteur égyptien (1946-2012). Il finance quelques films dont Intervista (F. Fellini, 1987).

– Yorgos Moutsios, acteur grec (1932-2012). Un demi-siècle de cinéma, théâtre et télévision.

– Cécile Müller, actrice occasionnelle belge (1930-2012). Ancienne présidente du comité Miss Belgique.

– Eddie Nichols, acteur américain (1931-2012). Hollywood lui confie quelques rôles d’enfant et adolescent, notamment dans J’avais cinq fils (L. Bacon, 1944) et La blonde incendiaire (G. Marshall, 1945).

– Galya Novents, actrice arménienne (1937-2012). Cette grande comédienne de théâtre obtient un prix d’interprétation au Festival de Venise pour son rôle dans Mer mankutyan tangon (A. Mkrtchyan, 1986).

– Lupe Ontiveros, actrice américaine (1942-2012). Femme de chambre dans Les goonies (R. Donner, 1985) ou directrice de théâtre dans Chuck & Buck (M. Arteta, 2000), elle incarne avec brio des seconds rôles.

– Martin Pakledinaz, costumier américain (1953-2012). Il collabore à quelques films dont le récent My week with Marilyn (S. Curtis, 2011).

– Morgan Paull, acteur américain (1944-2012). Son rôle le plus célèbre est celui du détective dans la séquence d’ouverture de Blade runner (R. Scott, 1982) mais il est aussi l’interprète de téléfilms et d’une quinzaine de films dont Patton (F J. Schaffner, 1970) et Norma Rae (M. Ritt, 1979).

– William Pawley Jr., acteur américain (1920-2012). Premier fiancé de Elizabeth Taylor.

– Fred Persons, actrice américaine (1910-2012). Comédienne de théâtre à Chicago, elle tient des petits rôles à l’écran, comme celui de l’enseignante en laboratoire de Tom Cruise dans Risky Business (1983).

– Frank Pierson, réalisateur, scénariste et producteur américain (1925-2012). Nommé aux Oscar pour ses adaptations de Cat Ballou (E. Silverstein, 1965) et Luke la main froide (S. Rosenberg, 1967), il obtient la statuette avec le scénario original de Un après-midi de chien (S. Lumet, 1974).

– Cédric Pipoz, metteur en scène suisse (décédé à l’âge de 55 ans). Il dirige le Théâtre ABC à La Chaux-de-Fonds puis fonde en 1998 sa propre compagnie théâtrale Aloïs Troll. Il est aussi le fondateur de la Maison du Concert à Neuchâtel.

– Nathan Price, acteur anglais (1983-2012). Star du X.

– Paul P. Price, acteur et scénariste américain (1933-2012). Il s’illustre dans un registre de comédie.

– Lucio Quarantotto, compositeur et chanteur italien (1957-2002). Auteur du tube "Con te partiro".

– Angharad Rees, actrice anglaise (1949-2012). Elle joue le rôle titre de La fille de Jack l’éventreur (P. Sasdy, 1971), production culte de la Hammer. Elle est ensuite très active à la BBC.

– Franco Reitano, compositeur italien (1942-2012). Frère de l’acteur et compositeur Mino Reitano.

– Milan Riehs, acteur tchèque (1935-2012). Sa carrière se déroule essentiellement dans son pays. Son compatriote Milos Foman lui confie un rôle de comédien tchèque dans Amadeus (1984).

– Tony Robertson, réalisateur anglais (1928-2012). Assistant de Peter Brook pour Sa majesté des mouches (1963), il réalise ensuite des téléfilms de prestige pour la BBC.

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– Jorge Ruiz, réalisateur bolivien (1924-2012). Disciple de Robert Flaherty et John Grierson, il est un pionnier du cinéma documentaire indigéniste (Vuelve Sebastiana, 1953).

– Hamid Samandarian, réalisateur et scénariste iranien (1931-2012). Dramaturge et metteur en scène (Sartre, Ibsen...), il est considéré comme le père du théâtre iranien.

– Dara Singh, acteur et lutteur indien (1928-2012). Une carrière de plus d’un demi-siècle à Bollywood (New York Masala de N. Advani, 2003).

– Sage Stallone, acteur américain (1976-2012). Fils de Sylvester Stallone, il lui donne la réplique à deux reprises : il incarne ainsi Robert Balboa Jr. dans Rocky V (1990) et apparaît dans Daylight (1996). Il s’essaie ensuite à un autre registre (Promises written in water de V. Gallo, 2010).

– Hollie Stevens, actrice américaine (1982-2012). Star du X.

– Bogdan Stupka, acteur ukrainien (1947-2012). L’un des plus grands noms de la scène et de l’écran en Ukraine. Il est nommé aux European Film Awards pour son rôle dans Svoi (D. Meskhiyev, 2004). O. Iosseliani lui fait incarner l’ambassadeur dans Chantrapas (2010).

– Erik Sykes, acteur et scénariste anglais (1923-2012). Il traverse un demi-siècle de comédies anglaises et apparaît parfois dans un registre plus sombre, à l’instar de ses compositions dans Les autres (A. Amenabar, 2001) et Harry Potter et la coupe de feu (M. Newell, 2005).

– Yoichi Takabayashi, réalisateur japonais (1931-2012). Il est l’auteur d’une vingtaine de films dont La femme tatouée (1981), sulfureux récit d’une création artistique.

– Mary Tamm, actrice anglaise (1950-2012). Elle entame dans les années 70 une carrière à la BBC et tourne quelques films (Le dossier Odessa de R. Neame, 1974).

– Justin Tarr, acteur américain (1940-2012). Révélé dans les années 60, il est au générique de la série Commando du désert et tourne des seconds rôles au cinéma, côtoyant Steve McQueen dans Bullitt (P. Yates, 1968).

– Michael Turner, acteur anglais (1921-2012). Il tourne de nombreuses productions britanniques, comme Cry freedom - Le cri de la liberté (R. Attenborough, 1987).

– Ginny Tyler, actrice américaine (1925-2012). Voix de films d’animation (Merlin l’enchanteur de W. Reitherman, 1963).

– Johnny Vekris, acteur grec (décédé le 22 juillet 2012). Il est l’un des protagonistes de Alps de G. Lanthimos, primé au Festival de Venise, et dont il est aussi co-producteur.

– Jacques Viala, acteur et metteur en scène franco-belge (1945-2012). Interprète de Shakespeare, Tchekhov ou Artaud à la scène, il fait quelques apparitions au cinéma, notamment avec le rôle du client qui humilie son ami dans Le fabuleux destin d’Amélie Poulain (J-P. Jeunet, 2001).

– Gore Vidal, acteur et scénariste américain (1925-2012). Auteur singulier de la littérature américaine, il écrit des romans sensibles dont Un garçon près de la rivière (1948), plaidoyer homosexuel qui fit sensation en son temps. Cette thématique imprègne certains de ses scénarios pour le cinéma : il signe le récit du Gaucher pour Arthur Penn (1958) et contribue à la réussite de Soudain l’été dernier (J L. Mankiewicz, 1959), adaptation de la pièce de Tennessee Williams, dont il fut le compagnon. Mais il collabore aussi avec des personnalités aussi diverses que Tinto Brass (Caligula, 1979) ou Francesco Rosi (Oublier Palerme, 1990). Ce grand ami de Truman Capote, Anaïs Nin et Jack Kerouac, connu aussi pour ses engagements politiques à gauche, est par ailleurs acteur de composition : dans Bienvenue à Gattaca (A. Niccol, 1997), il côtoie Ernest Borgnine, disparu quelques semaines avant lui.

– Simon Ward, acteur anglais (1941-2012). Formé à la Royal Academy of Dramatic Arts, il devient vite actif au cinéma (Le retour de Frankenstein de T. Fischer, 1969). Son interprétation de Winston Churchill dans Les griffes du lion (R. Attenborough, 1972) est remarquée par la profession, tout comme son rôle du Duc de Buckingham dans Les trois mousquetaires (1973) et On l’appelle Milady (1974) de R. Lester. La suite de sa carrière est davantage consacrée à la scène et à la BBC.

– Kitty Wells, chanteuse américaine (1919-2012). Star de Nashville des années 50 et 60. Ses airs illustrent des films comme Les blues Brothers ou Mississipi burning.

– Margot Werner, actrice, chanteuse et danseuse autrichienne (1937-2012). Elle joue dans des pièces (L’opéra de quat’sous), des ballets (Giselle), des films et des téléfilms.

– Ingeborg Westphal, actrice allemande (1951-2012). Formée à l’Académie d’art dramatique de Berlin-Est, elle joue au théâtre et tourne pour la télévision, tout en participant à une vingtaine de films, dont Les particules élémentaires (O. Roehler, 2006), d’après le roman de Houellebecq.

– Isuzu Yamada, actrice japonaise (1917-2012). Elle devient une star en tournant sous la direction de Kenji Mizoguchi dans Les sœurs de Gion (1936) : elle y donne une nouvelle image de la femme, révoltée et déterminée. Elle se partage ensuite entre les films historiques de son futur époux Teinosuke Kinugasa (La princesse serpent, 1940), des œuvres engagées (Hiroshima de H. Sekigawa, 1953), des productions prestigieuses (Un milliardaire de K. Ichikawa, 1954), et un cinéma d’auteur (Crépuscule à Tokyo de Y. Ozu, 1957). L’Occident la découvre grâce à Akira Kurosawa, qui lui fait jouer Lady Macbeth dans Le château de l’araignée (1957), la propriétaire de l’asile dans Les bas-fonds et une tenancière de maison close dans Yojimbo (1961). Grande professionnelle, elle poursuit également une carrière à la scène.

– Alicia Zanca, actrice argentine (1955-2012). Elle joue Goldoni ou Shakespeare au théâtre et tourne des films et téléfilms.

– Richard D. Zanuck, producteur américain (1934-2012). Fils de Darryl F. Zanuck et Virginia Fox. On lui doit le financement de Les dents de la mer (S. Spielberg, 1975), Miss Daisy et son chauffeur (B. Beresford, 1989), Jugé coupable (C. Eastwood, 1999) ou Les sentiers de la perdition (S. Mendes, 2002). Producteur ambitieux, il collabore également avec Tim Burton de Big fish (2002) à Dark shadows (2012).

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– Les disparus de juin 2012 : ICI
– Les disparus de août 2012 : ICI