Captivity - la critique

Oubliez les rumeurs d’un film insoutenable, gore, ultra-violent : Roland
Joffé tente son come-back avec Larry Cohen dans un Saw du pauvre saumâtre.
Carrément minable.

L’argument : Un mannequin et son chauffeur sont kidnappés par un serial killer. Enfermés ensemble dans une pièce exiguë, ils tombent bientôt amoureux.

Notre avis : Cinéaste pourtant très doué dans les années 80 (Mission, La
déchirure), Roland Joffé a visiblement vendu son âme au diable. Impossible
de penser qu’il a pu réaliser ce film tellement il y règne un mépris
souverain envers le spectateur. Avec ce fat come-back, le cinéaste use de
gros moyens hollywoodiens (le scénario du vétéran Larry Cohen aidant) pour
fomenter un artefact opportuniste de tous les films d’horreur récents.
Oubliez tout espoir de revival : le film étiré sur plus d’une heure trente
(et c’est trop) relate grosso modo la confrontation d’une Kim Wilde et
d’un hybride d’Enrique Iglesias et Ricky Martin qui sont coincés dans un
vilain piège sous l’œil pervers d’un tueur à la con portant une cape noire
pour faire comme dans Saw.
Les épreuves sont redoutablement débiles (Kim qui se bat contre la lumière
et hurle dès qu’elle voit des photos d’elle), le coup de théâtre pas du
tout prévisible et la mise en euh, rien, non. Bonjour, au revoir, deux
trois coups de flip, il est derrière la porte, non il n’y est pas. Le
résultat est un tel échec artistique qu’on n’a pas hésité à véhiculer
la rumeur selon laquelle l’opus contiendrait des scènes insoutenables. La
seule chose vraiment insoutenable dans ce marécage ? Assister à la mort
d’un artiste.