Le 12 mai 2016
- Réalisateurs : Alain Guiraudie - Jodie Foster
- Festival : Festival de Cannes 2016
La deuxième journée du Festival de Cannes a été ponctuée par les projections du dernier Jodie Foster (Money Monster), et du premier film français en compétition, Rester Vertical (Alain Guiraudie).
La deuxième journée du Festival de Cannes a été ponctuée par les projections du dernier Jodie Foster , et du premier film français en compétition, Rester Vertical (Alain Guiraudie).
Deuxième journée de festival, et le soleil a déjà presque fait oublier les averses de la veille. C’est donc sous un temps presque estival que Rester Vertical d’Alain Guiraudie (compétition) et Money Monster de Jodie Foster (hors compétition) sont venus montrer le bout de leurs bobines. Si le premier a été accueilli timidement par les festivaliers à l’applaudimètre, c’est sous un tonnerre d’approbations que s’est clôturée la projection du second. Ce dernier n’a pourtant rien de bien original dans le giron des "business-thrillers" : l’intrigue se montre en effet consensuelle, et les mécanismes très (trop ?) proches d’un cinéma mainstream.
Lire notre critique de Money Monster ici
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Quant à Rester vertical - qu’il est difficile dans les temps qui courent de ne pas rapprocher de Nuit Debout - son dispositif lézardé de pistes scénaristiques délirantes et de fulgurances graphiques, est impressionnant. Délaissant le système rassurant parce que balisé de L’inconnu du lac, Alain Guiraudie réussit un véritable tour de force, parvenant à allier l’érotisme, la poésie et la politique en une explosion sidérante de liberté. Un voyage au bout des sens drôle et émouvant à ne pas sous-estimer, même si certains spectateurs risquent peut-être d’être désarçonnés.
Lire notre critique de Rester Vertical ici.
En dépit de leurs singularités et leurs qualités respectives, Rester Vertical et Money Monster partagent un point commun : le parfum de rébellion. D’un côté Guiraudie poursuit sa petite révolution en y allant de ses commentaires en creux sur l’état de notre société et en filmant plein cadre sexes turgescents et dégonflés. De l’autre Jodie Foster "ose" un réquisitoire contre la finance dérégulée - là où Guiraudie prône un dérèglement des mœurs pour palier au marasme ambiant. Reste que Jodie Foster, que nous adulons par ailleurs, délivre un message un peu mièvre : le système n’est en soi pas corrompu, mais ce sont les méchants l’ayant vicié qui le sont. On a connu plus inspiré et percutant...
Et chose promise, chose due, la critique du Cristi Puiu, Sieranevada, ici. De quoi peut-être permettre à Mimi Branescu de décrocher le Prix d’interprétation masculine.
Demain, vendredi 13 mai, le festival a rendez-vous avec Bruno Dumont (Ma Loute) et Ken Loach Moi, Daniel Blake.
Retrouvez aussi tous nos comptes rendus des jours précédents :
Cannes, Jour 1
Cannes, Jour 3
Cannes, Jour 4
Cannes, Jour 5
Cannes, Jour 6
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