Le 21 septembre 2013
- Voir le dossier : Pixar, Les films Pixar, Box-office mondial, Box-office France (général), Walt Disney Pictures
Flop de l’été 2013, en France du moins, le dernier Pixar n’a toujours pas réussi à dépasser les 2 millions, contrairement aux Schtroumpfs.
Flop de l’été 2013, en France du moins, le dernier Pixar n’a toujours pas réussi à dépasser les 2 millions, contrairement aux Schtroumpfs.
Parmi les surprises de l’été 2013, l’échec français de Monstres Academy est sans nul doute l’une des plus douloureuses. Pixar qui menait un leadership formidable chaque année dans l’animation a été sur notre territoire, sérieusement égratigné par Universal et le succès épatant de Moi, moche et méchant 2 (4.449.000 entrées) et celui incontestable des Schtroumpfs 2 qui vient de dépasser en 7e semaine les 2 millions d’entrées en ne perdant que 2% de sa fréquentation.
Pour Pixar, le désamour avec la France remonte à la déception de Cars 2. Avec 2.975.000 bolides, les adultes n’ont pas accouru dans les salles, sauf s’ils étaient accompagnés de leur marmaille. Il faut dire que cette machine à merchandising faisait suite à Cars, quatre roues, historiquement le plus faible score du studio en France (à peine 2 millions). Le ressentiment hexagonal s’est accentué avec la sortie de Rebelle. Certes, l’histoire se voulait être originale après une litanie de sequels (Toy story 3 précédait Cars 2, en 2010), mais l’aspect enfantin, finalement assez banal de ce Frère des ours à la sauce Pixar, a moins pris ( 3.233.000). Durant l’été 2013, les Français se sont donc désintéressés totalement de la production annuelle du studio avec à peine 1.978.176 entrées en 10 semaines. Un score très insuffisant, au vu du capital de sympathie porté par nos compatriotes à l’égard de Bob et Sully qui, en 2002, avaient cassé la baraque en devenant le plus gros succès pour un film d’animation réalisé en images de synthèse (3.535.000). Il faut dire que Monstres Academy n’a pas non plus été accompagné de critiques toujours très tendres et qu’il se trouve, qualitativement, dans la moyenne basse du studio.
Les Schtroumpfs 2, au contraire, malgré sa piètre (désastreuse ?) qualité, suscite la surprise. L’attente n’était pas élevée chez les adultes qui n’avaient rien à faire du produit Sony. Il fallait donc trouver le soutien des parents et des enfants en bas âge. Jamais regardant, le public a été acquis à la cause grâce à une absence de concurrence pendant tout le mois d’août (les Smurfs ont été distribués à la fin du mois de juillet), si l’on met de côté Oggy et les cafards (flop français à 122.000 entrées) et Drôles d’oiseaux, lancé par Metropolitan, qui s’est écrasé à 288.000 entrées, quand le très similaire Animaux & cie réalisait plus du million en 2012.
Aux USA, toutefois, les créatures de Peyo n’ont pas fait mieux que 70M$ quand le Pixar, lui, s’est envoyé en l’air avec 265M$. Le sujet de Monstres academy, qui ausculte les fraternités universitaires, est sûrement plus américain. Et les petits bleus envahissaient la capitale française, ce qui avait davantage pour nous plaire. Toutefois, même aux USA Monstres 2 est en décalage avec le carton de Despicable Me 2 qui s’est illustré en faisant sauter le coffre-fort (360M$). Le décrochage de Pixar est d’autant plus affirmé que Toy Story 3 avait brillé au firmament de l’animation en mettant dans sa poche plus de 400M$ aux USA.
Reste l’international : convenable pour Les Schtroumpfs 2 (220M$ en dehors des USA) et presque très solide pour Bob et Sully au-delà des frontières yankies avec 465M$ en dehors des Etats Unis. Toutefois, attention, le Royaume Uni, fidèle à Pixar, s’est démarqué avec 45M$ le Japon a frappé fort avec 89M$ (!), mais certains marchés semblent abandonner le studio. En Allemagne, le film se situe encore plus bas qu’en France. Au Brésil, en Russie ou en Espagne, où l’on se situe entre les 14M$ de recettes et les 20M, le constat est identique !
Reste à savoir ce que le studio nous propose pour l’avenir proche, beaucoup moins de suites en l’occurrence, un retour bienvenu à des scénarios plus originaux, comme si le studio tenu aujourd’hui par Disney, avait compris qu’il allait droit dans le mur.
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