Le 27 décembre 2015
- Voir le dossier : Box-office américain, Bilan 2015
S’il n’y avait pas eu Star Wars 7, Hollywood se serait souvenu de cette année 2015 pour quelques uns des plus gros échecs de l’histoire du cinéma, beaucoup proposés par un studio frappé par la scoumoune, Warner. Retour sur les désastres de cette année qui ont secoué l’industrie cinématographique.
S’il n’y avait pas eu Star Wars 7, Hollywood se serait souvenu de cette année 2015 pour quelques uns des plus gros échecs de l’histoire du cinéma, beaucoup proposés par un studio frappé par la scoumoune, Warner. Retour sur les désastres de cette année qui ont secoué l’industrie cinématographique.
Les flops de l’année aux USA
Quand Disney (Avengers 2, Star Wars 7, Cendrillon, Vice-Versa) et Universal (Les Minions, Jurassic World, Fast & Furious 7) triomphent d’autres studios se lamentent, comme Warner, dont le premier film annuel n’arrive qu’en 19e place, avec San Andreas, puis Mad Max. Warner a connu son année la plus noire, avec une série d’échecs tout simplement historique qui va avoir de lourde conséquence sur Retour sur les plus gros échecs américains de 2015.
Le Voyage d’Arlo : 101M$ (au 24 décembre, fin de carrière probable autour des 150M$)
Contre-performance mondiale pour ce dinosaure mou du genou, rabiboché par un studio peu satisfait des directions empruntées par son premier réalisateur. Après une date de sortie repoussée de plus d’un an, le film sort dans la honte, sans être projeté à la presse américaine, et obtient le pire score jamais réalisé par le studio Pixar, malgré l’inflation. Auparavant, c’était 1001 Pattes (sorti en 1998), qui occupait cette place peu enviable avec 162M$.
A la poursuite de Demain : 93M$ (Budget de 190M$)
D’excellentes critiques, mais un sujet trop old school pour un public obsédé par les super-héros ? Cet accident industriel avec George Clooney, proposé par l’excellent Brad Bird, a été un bide, un vrai, pour Disney. Dans le reste du monde, ses 115M$ ont été tout aussi calamiteux.
Terminator Genisys : 89M$ (budget 155M$)
Flop houleux attisé par des critiques assassines. Le retour de Schwarzy aux origines de son succès planétaire a été un cinglant échec, sauf en Chine où sa carrière de 110M$ l’a placé parmi les 15 plus gros succès annuels.
Ted 2 : 81M$ (budget 68M$)
Universal qui a été l’un des grands gagnants de l’année a toutefois connu un échec radical avec la suite tardive de Ted, comédie oursonne mal léchée avec Mark Walhberg qui avait empochée 218M$ en 2012. Dure aura été la chute.
Pixels : 78M$ (budget 88M$)
Accident industriel signé Chris Colombus, qui n’a pas permis à Adam Sandler de se hisser pour la 14e fois (hors Hôtel Transylvanie) au-dessus des 100M$. La comédie geek boursoufflée et idiote a été détestée par la critique. Le public n’y est pas allé. Trop vintage pour le jeune public.
Le Pont des Espions : 69M$ (au 24 décembre) (Budget de 40M$)
Le précédent film historique de Steven Spielberg, Lincoln tarifait 182M$ pour sa prestation. Spielberg revient à un score terne à la Cheval de Guerre (79M$) ou Tintin (77M$). Un score qui évoque le 77M$ du Terminal, son avant-dernier film avec Tom Hanks, sorti en 2004.
Vive les vacances : 58M$ (Budget de 31M$)
Remake rigolo de Bonjour les vacances dans lequel Ed Helms joue le rôle du père catastrophe jadis interprété par Chevy Chase, ce « National lampoon » passe totalement inaperçu durant l’été quand le public se rue sur les pitreries de Amy Schumer ou de Melissa McCarthy. Les femmes ont pris le pouvoir dans le domaine de la comédie américaine. Warner essuie les plâtres.
Les Quatre Fantastiques : 56M$ (budget de 120M$)
Le bide absolu cette année, ce film de super-héros détruit en interne par son studio (la Fox) et son réalisateur dépressif, Josh Trank, ne pourra même pas compter sur l’international pour amortir les pertes colossales (111M$ dans le reste du monde, les Français ont été parmi les plus indulgents).
Focus : 53M$ (budget de 50M$)
Will Smith ne vaut plus grand-chose au box-office, surtout dans des films médiocre, et cette comédie sur le thème rabâchée de l’arnaque, clinquante et chichiteuse à souhait, est un nouvel échec pour Warner.
Jupiter Ascending : 47M$ (Budget de 176M$)
Les frères Wachowski connaissent un énième four historique (et ésotérique), avec leur film de S.F. épique qui a partagé les critiques. Un fiasco qui a donné le ton au studio Warner dès le mois de février, mais attendu par le distributeur qui avait repoussé sa sortie estivale de 7 mois, pour arrondir les angles.
Code UNCLE : Agents très spéciaux : 45M$ (budget de 75M$)
Guy Ritchie a choisi deux acteurs peu bankable pour vendre un film en costumes. Pari impossible pour le réalisateur de Sherlock Holmes qui pourtant profitait de critiques euphoriques.
Everest : 43M$ (budget de 55M$)
L’aventure montagneuse épique en 3D avec sa poignée de stars a été mal reçu aux USA, mais a cartonné au Royaume Uni (15.8M$). A l’international, le film de Baltasar Kormakur a heureusement engendré 158M$.
Pan : 34M$ (budget de 150M$)
Peut-on parler du flop de la décennie ? Peut-être. Le film de Joe Wright, très mal promotionné, avec des ambitions décalées qui l’ont perdu, a fait de Peter Pan un ringard pour l’éternité. Warner connaît définitivement une année noire.
Entourage : 32M$ (budget de 30M$)
Adaptation ringarde de la série télé oubliée… Warner était distributeur de la chose.
Chappie : 31M$ (budget de 49M$)
Victime des Sony Leaks qui avaient frappé le studio en décembre 2014, le film de Neill Blomkamp, entre comédie, drame et film de science-fiction, a dérouté le public qui n’a pas su l’appréhender.
Crimson Peak : 31M$ (budget de 55M$)
Guillermo del Toro ne semble faire des films que pour ses fans hardcore et se retrouve une fois de plus incapable de viser large. Il faut dire que sa démonstration de fantastique gothique, boursoufflée par ses prestations visuelles, manquait singulièrement d’originalité.
Le dernier Chasseur de Sorcières : 27M$ (budget de 150M$)
Vin Diesel échoue à lancer une nouvelle franchise et prouve son incapacité à exister en dehors de la saga Fast & Furious qui, quelques mois plus tôt, récoltait 353M$ aux USA !
Night Run : 26M$ (budget de 50M$)
Liam Neeson a bombé le torse dans Taken 3 (89M$), mais a montré des signes de faiblesse inquiétants dans cette série B distribuée par Warner, signée par Jaume Collet-Serra. C’était pourtant un thriller plutôt efficace.
Hitman : Agent 47 : 22M$ (Budget de 35M$)
Véritable nanar, avec des effets spéciaux assez dégueulasses, Hitman a été la risée de tous à la fin de l’été. La Fox l’a encore à travers la gorge.
Au cœur de l’océan : 21M$ (budget de 150M$)
Fin d’année abyssale pour Warner qui achève l’année 2015 sur un nouvel échec historique avec une adaptation de Moby Dick qui a touché le fond du box-office dès la première semaine : 21M$ en 3 semaines d’exploitation. Ses chiffres sont tellement catastrophiques que pour cette 3e semaine d’exploitation, l’épopée d’aventure nautique perdait 2418 salles, soit la 3e plus grosse baisse historique en terme d’exploitation en salle pour une 3e semaine, sachant que pour la 2e semaine les multiplexes américains sont tenus par contrat de conserver un film sur leurs écrans.
Aloha : 21M (budget de 37M$)
Le dernier Cameron Crowe bénéficiait de la présence de Bradley Cooper, Emma Stone, Rachel McAdams et Bill Murray. Grosse sortie estivale sur plus de 2.800 écrans, son score est tellement calamiteux que Sony décide d’annuler son exploitation française de façon catégorique.
The Secret in their eyes : 20M$
Le remake américain de Dans ses Yeux (Oscar du Meilleur Film Etranger), est un gouffre malgré la présence de deux méga stars féminines : Julia Roberts et Nicole Kidman.
Paranormal Activity : The Ghost Dimension : 18M$
Certes, le budget de cette production Blumhouse n’était que de 10M$, mais il s’agissait du chapitre final d’une série qui à deux reprises s’était distinguée en dépassant les 100M$. Le boycott de certaines chaines protestant contre la sortie quasi simultanée en VOD n’a pas aidé.
Steve Jobs : 17M$ (Budget de 30M$)
Le gourou de Apple, même dirigé par Danny Boyle, ne représente aucun intérêt pour le grand public amateur d’I-Machin choses.
Le 7e Fils : 17M$ (budget de 95M$)
Adaptation morte née pour une série de bouquins déboutée dès le premier épisode en salle. Universal avait pourtant différé la sortie et même proposé le film sur certains marchés auparavant, comme la Chine où il rapporta quasiment autant qu’aux USA.
American Ultra : 14M$ (Budget de 28M$)
Premier échec personnel pour Kristen Stewart aux USA, malgré la présence de Jesse Esienberg à ses côtés. L’ovni de Nima Nourizadeh (Project X) n’a pas été le produit cool espéré par Lionsgate.
Strange Magic : 12M$ (budget supérieur à 50M$)
Pourtant distribué par Buena Vista dans plus de 3.000 cinémas, sur une histoire de George Lucas, c’est le 8e pire démarrage de l’histoire pour un film sorti dans une combinaison de plus de 3.000 cinémas.
The Gunman : 10M$ (40M$)
L’acteur vétéran Sean Penn dans un actioner de Pierre Morel pour le public adolescent ? Cela ne pouvait pas marcher, surtout si le film était foncièrement raté. Le 37e pire démarrage de l’histoire US pour une sortie d’envergure.
The Walk : 10M$ (budget de 35M$)
La promo, les bonnes critiques, les écrans Imax, un sujet en or, Zemeckis à la réalisation… rien n’aura pu donner de l’attrait à l’expérience vertigineuse du funambule d’entre les deux tours des Twin Towers dont la carrière ne tenait qu’à un fil.
Hacker : 8M$ (Budget de 80M$)
Flop historique pour Universal incapable de pousser ce Michael Mann au-dessus des 10M$ ! Chris Hemsworth, star de Au Cœur de l’Océan, est incapable d’attirer en dehors de son costume de Thor. L’échec de Rush en 2013 l’avait annoncé de façon prémonitoire.
Mordecai : 7.6M$ (Budget de 60M$)
Johnny Depp connaît un four supplémentaire après Transcendence, The Lone Ranger et Dark Shadow. 20e pire démarrage de l’histoire américaine.
Docteur Frankenstein : 5.7M$ (Budget supérieur aux 100M$)
Flop historique pour la Fox, oui, un de plus, qui s’octroie le pire démarrage de l’histoire du cinéma américain pour une sortie sur plus de 2.500 écrans. Au bout de 3 semaines, le film n’était plus à l’affiche, malgré la présence de Daniel Radcliffe et James McAvoy.
Scout Guides to the Zombie Apocalypse : 3.7M$ (budget de 15M$)
Paramount porte les responsabilités de l’échec de cette comédie horrifique qui ne profite pas de l’engouement télévisuelle pour la série The Walking Dead. Sortie française annulée.
We are your friends : 3.5M$
6e pire démarrage de l’histoire pour un film sorti dans plus de 2.000 salles. Zac Effron en DJ, c’était un bien mauvais coup pour Warner à la distribution.
Rock the Kasbah :3M$
Une comédie de Barry Levinson avec Bill Murray, Bruce Willis et Kate Hudson. 5e pire démarrage de l’histoire pour une œuvre exploitée sur plus de 3.000 cinémas. Carrément.
Jem et les Hologrammes : 2.1M$
L’adaptation de la série télé Hasbro des années 80 a été un four retentissant, avec le 4e pire démarrage de l’histoire pour un film exploité sur plus de 2.000 cinémas. Jason Blum a pris des risques sur ce coup, même si le budget de cette réalisation de John Chu n’était que de 5M$. Un désastre.
Enfant 44 : 1.2M$
Tom Hardy, Noomi Rapace et Gary Oldman dans un thriller historique, adapté de la trilogie de Tom Rob Smith, aux scores internationaux désolants. Les USA n’échappent pas au massacre.
Black Sea : 1.1M$
Le thriller aquatique de Kevin MacDonald avec Jude Law a été un tel échec que la France l’accueillera directement en vidéo.
The D Train : 669.000$
La comédie avec Jack Black et James Marsden était sortie dans 1.009 cinémas. Huitième pire démarrage de l’histoire pour un film distribué sur une combinaison supérieure à 600 cinémas.
Dark Places : 208.000$
Le thriller très années 90 avec Charlize Theron a fini en 307e position annuelle !
Stonewall : 187.000$
Le biopic gay réalisé par le roi du film catastrophe Roland Emmerich, définitivement sorti du placard, a été un autre type de catastrophe que Independence Day, Le Jour d’Après ou 2010.
Hell and Back : 157.000$
Ce qui était surtout diabolique pour ce film d’animation, ce fut sa couverture de plus de 411 salles. Il est resté seulement 15 jours à l’affiche avant de finir en enfer en allé simple.
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