Le 2 juin 2020
Cécile traîne un spleen profond en naviguant avec indifférence au milieu des mondanités parisiennes. Le cinéaste américain retranscrit brillamment l’univers de la romancière et offre un beau rôle à Jean Seberg.
- Réalisateur : Otto Preminger
- Acteurs : Mylène Demongeot, Deborah Kerr, David Niven, Jean Seberg, Jean Kent
- Genre : Comédie dramatique
- Nationalité : Américain
- Distributeur : Park Circus France
- Durée : 1h34mn
- Titre original : Bonjour Tristesse
- Date de sortie : 7 mars 1958
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Résumé : Cécile, dix-sept ans, vit à Paris avec son père Raymond, un richissime et séduisant veuf quadragénaire, qui ne lui impose aucune contrainte, même pas celle de ses études. A l’exemple de son père, la vie de Cécile ne semble être que futilités, se résumant à une longue suite de sorties en boîtes accompagnée de flirts éphémères. C’est parce que quelque chose s’est brisé en elle durant leurs dernières vacances sur la Côte d’Azur. Depuis lors, Cécile connaît la tristesse et elle se souvient...
Critique : Otto Preminger qui venait de tourner Sainte Jeanne ("Saint Joan" 1957) sur la vie de Jeanne d’Arc, emploie à nouveau Jean Seberg qu’il plonge ici dans un univers totalement différent.
On pouvait craindre le pire de voir la machinerie hollywoodienne s’emparer du roman de la Française Françoise Sagan, qui connut un énorme succès cinq ans plus tôt.
Épaulé par le scénariste Arthur Laurents, le cinéaste parvient à donner vie aux préoccupations - qui semblent bien futiles - de Cécile et Raymond, sans trahir le récit.
Les personnages évoluent dans un monde aisé, sans préoccupations autres que de choisir une robe ou un restaurant pour la soirée. Raymond élève seul Cécile qui a dix-sept ans, ne lui pose aucune contrainte et l’utilise comme confidente. Tout ira bien jusqu’au moment où Raymond va tenter de séduire Anne (Deborah Kerr), qui ne ressemble pas à ses conquêtes habituelles. Cécile, en enfant gâtée, ne va pas se laisser prendre son père comme ça. Ainsi passera-t-elle de l’insouciance de sa jeunesse dorée à une mélancolie qui ne la lâchera plus : bonjour tristesse !
Otto Preminger a eu la bonne idée d’alterner un noir et blanc froid pour les séquences parisiennes avec une couleur flamboyante et lumineuse pour les vacances sur la Côte d’Azur.
Jean Seberg, tour à tour pétillante ou agaçante, enfantine puis trop sérieuse, est lumineuse. David Niven, indécrottable Don Juan, playboy sur le retour, et Deborah Kerr, sérieuse et directive, apportent beaucoup de distinction à leurs personnages.
Cette adaptation s’avère une réussite, ce qui était loin d’être une évidence.
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