Black Holes : Le pilote fou

Une révélation. Voilà ce dont il est question avec ce premier épisode de Black Holes. Et pas des moindres, puisqu’elle porte sur l’un des grands "mystères" du cinéma : La fin de 2001 : L’Odyssée de l’Espace. Plus qu’une influence absolument pas masquée, Black Holes place au centre de ses bases (puisque l’épisode ne constitue qu’une mise en bouche) le chef d’œuvre de Kubrick, ici interprété et réinterprété par Dave, astronaute sous pression depuis l’arrivée de son nouveau compagnon de route : Un melon, fruit d’une réincarnation d’un designer de mode. On devine chez les créateurs de ce foutoir hystérique, loin d’être vain, une volonté, en instituant le légume comme équivalent à HAL 9000, de descendre les multiples penseurs et débats entourant 2001 et d’en condamner surtout la masturbation intellectuelle démesurée (en général, pas seulement concernant ce seul film) gravitant autour, proposée par des chercheurs au melon aussi disproportionné que la tête de Dave comparativement à son corps.

Cette moquerie acerbe enrobée par un certain respect pour l’œuvre originale mis à part, Black Holes n’en oublie pas de poser les jalons de son univers perché et ambitieux. En seulement 12 minutes, le pilote installe ce qu’un épisode de lancement basique aurait réalisé en 1h10. Le rythmé est effréné, le montage, hystérique. Les éléments de l’intrigue s’enchaînent à 1000 à l’heure, autant que les références et clins d’œils, maintenus par un semblant de cohérence grâce à la voix-off grave de Dave.
Black Holes ressemble ainsi à un énorme trou noir glouton ayant absorbé des années de science-fiction et de conquête spatiale, pour un mélange hybride et atypique, étrangement homogène dans son délire. On espère découvrir la suite du projet rapidement, dans l’attente d’un possible financement participatif via KickStarter.