Bienvenue chez les Ch’tis - la critique du film

Critique : Après une Maison du bonheur plutôt tonique, réalisée deux années auparavant, l’humoriste Dany Boon a signé avec Bienvenue chez les Ch’tis le succès phénoménal de l’année 2008 et battu le vieux record de fréquentation détenu par La grande vadrouille. Rien que ça. Cette comédie passe-partout, tout de même d’un niveau supérieur à son premier film, rend hommage à sa région natale du Nord. Vous savez ce coin de France où les habitants s’expriment avec un accent très prononcé et emploient des expressions tirés d’un jargon peu compréhensible pour un provençal. Peu importe la grisaille du temps, les gens de là-bas ont un cœur gros comme ça et vous accueillent à bras ouverts, nous dit le metteur en scène. La chaleur, elle, provient de cet organe vital chanté par Enrico Macias. L’éloge de cette humanité est le ciment du film de Dany Boon.
Certes, on pourra toujours considérer que le scénario s’avère plutôt mécanique, avec des personnages un peu stéréotypés et que cette comédie ne capitalise pas sur la mise en scène. On peut surenchérir en disant que Boon vise clairement la case du prime-time sur TF1, en se reposant sur des gags et des situations consensuelles. Et alors ? Les acteurs, tous formidables, et les quiproquos, souvent cocasses, font oublier les faiblesses et les facilités d’écriture. Les grincheux n’ont pas été si nombreux. Bienvenue chez les Ch’tis a fait passer Dany Boon dans la dimension supérieure, celle des comiques bankable. Depuis, le plus célèbre habitant des Hauts de France gère son capital.