Better things - La critique

Un premier film déprimant et sans issue qui ne manque pas de talent mais dont la lourdeur thématique finit par étouffer.

L’argument : Une petite communauté rurale en Angleterre, aujourd’hui.
Gail vit seule aux côtés de sa grand-mère. Elles tentent de se rapprocher l’une de l’autre afin de briser leur isolement.
Rob, adolescent renfermé, ne se remet pas de la mort de sa petite amie et se réfugie dans la drogue.
Après plus de soixante ans de vie commune, Mr et Mme Galdwin traversent une crise conjugale. Toujours amoureuse de son mari, Mme Gladwin essaie de renouer le contact.

Notre avis : Une tristesse infiniment glauque. Voilà les premiers mots qui nous viennent à l’esprit lorsque l’on sort de la projection du premier long-métrage de Duane Hopkins. Il est très difficile d’adhérer pleinement à cette mélancolie trop soulignée. Les paysages sont désertiques, le temps pourri, la photo délavée, les sourires inexistants. Tous les personnages se déplaçent comme des condamnés dans le couloir de la mort.
Cette atmosphère pesante et irrespirable est pourtant contrebalancée par de rares fulgurances visuelles extraordinaires et une précision chirurgicale de la mise en scène et du montage. Mais malgré ces talents certains, la neurasthénie violente de Better things ne parvient pas à convaincre. Selon Hopkins, que l’on soit ados ou grabataires, les histoires d’amour sont toujours décevantes et les addictions (drogues, amours) finissent inlassablement par tuer. Et qu’est-ce qu’on fait alors ? Bah « rien », comme le répète le personnage de Gail, en ouverture et en clôture du film. Vous avouerez que c’est assez plombant en plus d’être complaisant. A éviter si vous êtes au bord du gouffre !

© Memento Films