Le 24 avril 2016

- Réalisateur : Kleber Mendonça Filho
- Acteurs : Sonia Braga, Irandhir Santos, Humberto Carrão
- Genre : Drame, Thriller
- Nationalité : Brésilien
- Date de sortie : 28 septembre 2016
- Festival : Festival de Cannes 2016
Pour sa première sélection en compétition officielle à Cannes, le cinéaste brésilien Kleber Mendonça Filho reprend tous les éléments qui faisaient de son premier long métrage, Les bruits de Recife, une œuvre à part dans le cinéma brésilien. Exit les sempiternelles favelas dans Aquarius et place à une radiographie des classes moyennes et fortunées, sur le mode thriller social.
Pour sa première sélection en compétition officielle à Cannes, le cinéaste brésilien Kleber Mendonça Filho reprend tous les éléments qui faisaient de son premier long métrage, Les bruits de Recife, une œuvre à part dans le cinéma brésilien. Exit les sempiternelles favelas dans Aquarius et place à une radiographie des classes moyennes et fortunées, sur le mode thriller social.
L’argument : Clara, la soixantaine, ancienne critique musicale, est née dans un milieu bourgeois de Recife, au Brésil. Elle vit dans un immeuble singulier, l’Aquarius construit dans les années 40, sur la très huppée Avenida Boa Viagem qui longe l’océan. Un important promoteur a racheté tous les appartements mais elle, se refuse à vendre le sien. Elle va rentrer en guerre froide avec la société immobilière qui la harcèle. Très perturbée par cette tension, elle repense à sa vie, son passé, ceux qu’elle aime.
Notes : Le cinéaste brésilien Kleber Mendonça Filho n’en est pas à tout à fait à sa première au Festival de Cannes : en 2005, déjà, il y présentait son court-métrage Electrodomestica à la Quinzaine des réalisateurs. Par la suite, son thriller social Les bruits de Recife eût un grand retentissement de par le monde, décrochant des prix dans de nombreux festivals internationaux. C’est que Mendonça Filho se distingue de ses compatriotes réalisateurs de par son regard sur le Brésil.
Se gardant des stéréotypes et autres mythologies fallacieuses sur son pays, évitant de filmer les favelas - celles-là mêmes que les cinéastes brésiliens bourgeois ne connaissent d’ailleurs pas -, il préfère s’en remettre à la classe moyenne et à sa progressive transformation. Son précédent long métrage, Les bruits de Recife, excellait notamment à représenter la violence de classe larvée dans l’apparente prospérité des castes aisées. Le trouble suscitée par cet hyperréalisme, où la violence se niche dans la banalité du quotidien, était total. Fort de cette maîtrise et de l’expérience accumulée avec ses courts métrages, Kleber Mendonça Filho a sur le papier toutes les chances de décrocher un prix à Cannes.