Alien, la résurrection - Jean-Pierre Jeunet - critique

Critique : "Le Français qui a décroché le job en or", titrait Variety. À la surprise générale, Jean-Pierre Jeunet est embauché pour mettre en scène le nouveau volet de la saga Alien. Une offre qui ne se refuse pas, malgré un scénario rocambolesque. Ripley n’est plus, vive Ripley 8, sa reproduction génétique. Les scientifiques, toujours à la solde de la compagnie, l’ont ressuscitée ainsi que l’embryon de Reine qu’elle couvait en ses entrailles. Leurs ADN se sont même mélangés durant le clonage : du sang acide coule dans les veines de Ripley 8 ; la Reine des aliens ne pond plus d’œuf mais accouche à la manière des mammifères. Évidemment, les aliens se rebellent contre leurs géniteurs et Ripley 8 devra choisir son camp....

Avec Alien, la résurrection, la Fox fait d’une pierre deux coups : elle réalise un joli coup commercial en relançant une saga morte mais appréciée de tous ; par la même occasion, elle s’offre un crédit artistique en engageant un réalisateur bourré de talent, qui maîtrise aussi bien la complexité des effets spéciaux que les méandres tortueux d’un scénario léger. Bien qu’il ne remporte pas tous les suffrages, le film est un succès. Jeunet s’amuse en effet un peu trop avec le mythe, tournant parfois en dérision les fondations de Dan O’Bannon. On s’approche plus de l’amusement du comic book que de cette peur viscérale distillée dans les premier et troisième volets.

Le DVD

Les suppléments incontournables : le making of de la scène sous-marine. Une merveille visuelle mais extrêmement délicate à mettre en boîte. Autre perle, la séquence du panier de basket dans laquelle Ripley 8 réalise un panier aveugle et sans trucage. Hilarant de voir Ron Perlman manquer de saccager la scène avec un fou rire d’admiration. Enfin, à écouter, les commentaires audio de Jean-Pierre Jeunet toujours aussi jovial et pédagogue dans sa façon d’aborder son travail.