Alexandra Bastedo (1946-2014) : un sex-symbol des sixties

Alexandra Bastedo débute à l’écran en 1963 dans 13 Frightened Girls, une série B de William Castle dans lequel elle occupe une fonction purement décorative. Elle enchaîne par une série de films et téléfilms sans relief, à l’exception de deux épisodes de la série culte Le Saint et de Casino Royale, coréalisé en 1967 par plusieurs cinéastes dont John Huston : en dépit d’un rôle assez bref, elle réussit à attirer l’attention par son physique avantageux, trouvant sa place dans un casting comportant déjà une belle brochette de starlettes, d’Ursula Andress à Jacqueline Bisset en passant par Daliah Lavi et Barbara Bouchet... Mais elle devient surtout célèbre avec Les Champions, série de 30 épisodes de 50 minutes, créée par Monty Berman et Dennis Spooner et diffusée entre le 25 septembre 1968 et le 30 avril 1969 en Grande-Bretagne. Les Français découvriront quelques années plus tard les agréables aventures de ces trois agents secrets dotés de pouvoirs surhumains qu’ils vont mettre au service de Sa Majesté. Bastedo y incarne Sharon MacReady, belle espionne coiffée d’un chignon impeccable à la Tippi Hedren, avec le même jeu un peu froid mais non dénué d’humour. Sans avoir le charisme de Diana Rigg dans Chapeau melon et bottes de cuir, l’actrice exerce un certain pouvoir de fascination, qui ne sera hélas pas renouvelé par la suite. Son rôle est trop bref dans L’inceste / My lover my son (J. Newland, 1970), production montée autour de Romy Schneider. Et l’on ne pourra sauver de sa filmographie que La mariée sanglante (1972), film d’horreur de Vincente Aranda. Après une carrière poursuivie essentiellement à la télévision et plusieurs interruptions, elle effectue un come-back dans Batman Begins, réalisé par Christopher Nolan en 2005. Alexandra Bastedo avait épousé à deux reprises le producteur et metteur en scène de théâtre Patrick Garland. Elle vient de décéder à l’âge de 67 ans.