Le 26 novembre 2015
- Scénariste : Reki Kawahara>
- Dessinateurs : Hiroyuki Aigamo, Hima
- Genre : Shonen
- Editeur : Ototo
- Famille : Manga
- Date de sortie : 1er mai 2015
- Durée : 1
Accel World ou l’aventure étrange du jeune Haruyuki Arita va vous entrainer dans un futur similaire au notre à un détail près mais qui fait toute la différence, le NeuroLinker !
Résumé :
L’année 2040, dans un lycée tout ce qu’il y a de plus classique. Le jeune Haruyuki Arita est la tête de turc des gros lourds de l’établissement et subit moult humiliations répétées à longueur de journée. Il se réfugie dans un monde virtuel, celui du réseau local de son collège, où son avatar de petit cochon rose bat tous les scores à un jeu de badmington.
La vie n’est pas tendre pour le petit Haruyuki, malgré son amitié avec Chiyuri, mais sa rencontre avec la Princesse Kuriyuki va tout faire basculer. Elle sera la porte qui va lui faire découvrir Accel World, le monde de l’accélération. Mais qu’attend donc la belle Kuriyuki de ce petit cochon rose ?
Notre avis :
Quelque chose vous frappera tout de suite dans ce manga, Haruyuki n’est pas un beau gosse ado en pleine croissance et au regard envoutant, comme on en voit souvent dans ces Shonen qui pleuvent de toutes parts. Il s’agit d’un petit gros empoté. Le type de rôle qui est souvent dévolu au « meilleur ami du héros ». Quel plaisir de voir enfin un manga au héros empâté et maladroit en même temps. On s’attache du coup très vite à ce personnage et on lui souhaite de trouver une solution à ces problèmes de harcèlement.
Même dans le monde virtuel, il se retrouve avec un avatar tout mignon, loin des canons de l’héroïsme, le fameux petit cochon rose.
Quant aux femmes qui l’entourent, elles sont à tomber. Ce qui donne d’office à cette histoire un côté la Belle et la Bête. Belle, vous l’aurez deviné, c’est la princesse, plus belle fille du Lycée qui fait chavirer tous les cœurs.
Le monde est assez simple, c’est tout simplement notre présent avec juste, mais toute la différence vient de là, ce neuro-linker qui permet aux élèves de se relier en permanence à un réseau, celui du monde, de leur lycée, ou leur réseau personnel.
Cela représente surtout un moyen de fuir la réalité dans un monde virtuel mais on découvre rapidement que ce réseau permet des facilités, comme de repérer les caméras de surveillance ou d’autres petits éléments qui facilitent la vie.
Mais cela n’est rien devant l’opportunité qu’offre la princesse à Haruyuki ! Elle lui propose ni plus ni moins de contrôler le temps. Bon, nous exagérons un peu, elle lui ouvre la porte de l’Accel World, un monde virtuel où le temps est divisé par mille. En se connectant, le temps semble se figer pour les utilisateurs et ils ont mille fois plus de temps pour réagir à une action donnée.
Comme on peut s’en douter, tout cela a un prix, bien sûr. Le temps de connexion est limitée et... Et... Et bien, nous vous laissons la surprise car dans le monde d’Accel World, il y a des gens prêts à beaucoup de choses pour gagner du temps de connexion...
L’intrigue posée est intéressante. Mais ce premier tome donnant les bases du monde, il y a énormément d’explications qui ralentissent la lecture et l’action.
Espérons que la suite de l’histoire s’accélère – justement -.
L’enjeu est double car Haruyuki doit progresser dans Accel World, pour aider la Princesse mais dans le monde réel, il doit se dépatouiller d’une réputation de victime attitrée, puis il doit gérer l’attention de tout le lycée que la Princesse ne se gêne pas pour attirer sur lui !
Cela donne lieu à une intrigue plutôt drôle avec le pauvre élève Haruyuki débordé par les événements et le héros virtuel Haruyuki qui découvre les règles d’Accel World, un monde où il a une chance de ne plus être le souffre-douleur s’il se débrouille bien. Les deux mondes vont vite se retrouver lié dans une intrigue complexe – et qui va nécessiter aussi un bon moment d’explication mais ça, on vous aura prévenu -.
L’auteur, Reki Kawahara, utilise à nouveau, après son succès précédent Sword Art Online, le principe du monde virtuel mais il en fait ici une toute autre exploitation. Et cela pour notre plus grand plaisir. Nous aurions été vraiment déçu de relire un avatar de Sword Art OnLine bis. Heureusement, Accel World propose une autre intrigue et offre immédiatement la part belle au monde réel. En prenant un héros au contrepied de Kirikou, non pardon, Kirito, le héros de Sword Art Online, - dont on vous a parlé ici et là entre autres -, il ne déçoit pas ses lecteurs et leur donne, avec ce héros moins charismatique, une empathie bien plus forte qu’avec Kirito.
Et les dessins y sont pour quelque chose ! Les personnages et les décors sont réalistes, sauf, bien sûr, Haruyuki qui tient plus du personnage de cartoon, à l’image de son avatar de petit cochon rose – qui a son explication dévoilée dès le premier tome de cette série - .
Bon, comme dans tout bon manga, la couleur est absente au profit d’un noir et blanc teinté de gris.
Hiroyuki Aigamo fait un bon travail sur l’illustration. Contrairement à Sword Art Online, on comprend enfin quelque chose aux scènes d’action. Ce qui permet de vous garder dans la lecture et de rentrer encore plus dans l’histoire.
Le découpage est très poussé. La BD comporte énormément de cases et ce même dans les scènes d’explication, alors que paradoxalement, les combats sont résolus assez rapidement. Mais sur les petites pages de ces formats, vous pouvez vous retrouver avec quasiment dix cases par page. Bien sûr, Aigamo sait aussi prendre l’espace pour imposer des dessins plus larges, heureusement, sinon, vous seriez vite étouffé ! Ce qui a le mérite de vous placer dans l’esprit de Haruyuki, littéralement étouffé par l’ambiance et de son lycée et par son sentiment d’infériorité !
Le mélange de cases comportant des cadres et d’autres dépourvus de contours renforce la dynamique de la narration, tout comme le jeu des blancs entre les cases dans certaines situations.
Le cadrage offre beaucoup de gros plans, voire de très gros plans et de temps en temps, pour poser une scène, un décor, une action, des plans plus larges ou de belles vues plongeantes. Pour l’instant, les personnages sont plus importants que l’action et le cadrage sait les mettre en avant.
Accel World nous offre une entrée en matière tentante, bien qu’un peu bavarde mais les mystères restants sont suffisamment épais pour vous donner envie d’en savoir plus et de lire la suite.
Zéda rencontre Haruyuki... Enfin, son avatar dans Accel World !
193 pages - 6,99 €
Galerie photos
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